En Côte d’Ivoire, l'opposition ne va pas manifester samedi 15 mai. Les deux principaux ténors de l'opposition, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, se sont rencontrés mercredi 12 mai dans l’après-midi pour la troisième fois en trois jours, afin de trouver une position sur la marche qu’elle avait prévue après-demain, visant à obliger le gouvernement à fixer une date pour les élections. Mais l'opposition s'est finalement divisée sur l'opportunité de manifester.
Ca ne marchera pas. L’opposition ivoirienne a jeté l’éponge pour samedi. Après trois jours de tergiversations, qui ont débouché sur une crise en son sein, elle a finalement renoncé à ce projet de marche échafaudé par ses jeunes militants. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI (le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ) : « Face au risque d’affrontements et de pertes en vies humaines, et rappelant leur attachement à la conquête du pouvoir d’Etat par les urnes et non par la violence d’une part, d’autre part tenant compte de la nécessité de permettre la bonne tenue des assemblées annuelles de la BAD (Banque africaine de développement) qui préfigurent le retour du siège de l’institution panafricaine en Côte d’Ivoire, les présidents du PDCI-RDA et du RDR ont décidé de reporter les manifestations prévues le 15 mai 2010 à une date qui sera fixée et communiquée par les présidents ».
Certes, l’opposition, dans le même temps, lève son mot d’ordre de
suspension de manifester qu’elle avait lancé le 3 mars dernier.
Autrement dit, les manifs, oui, mais plus tard. Mais son problème à
présent est de convaincre sa jeunesse. Certains jeunes militants de
l’opposition étaient très remontés hier soir à l’annonce du report de la
marche : « Nous les jeunes, on veut marcher pour que la Côte
d’Ivoire soit libérée. »
Vont-ils aller manifester samedi ?
-« Oui, nous allons le faire, nous allons le faire. Aujourd’hui nos
leaders ne veulent pas qu’on marche ».
- « Nous ne sommes pas contents. Ils nous font honte ! ».
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