Le militaire guinéen Aboubacar Sidiki Diakité arrêté en 2016 à Dakar, croupit toujours en prison à la maison centrale de Conakry en attendant l'ouverture du procès sur le massacre du 28 septembre 2009.
L'ancien chef de la garde présidentielle de Dadis Camara, est soupçonné d'être derrière le massacre perpétré dans le stade de Conakry, où 157 personnes sont mortes après que l’armée a ouvert le feu sur des milliers de manifestants venus protester contre la candidature à l'élection présidentielle de Moussa Dadis Camara.
L’avocat de Toumba Diakité a exprimé toute son inquiétude face à l'état de santé de son client, chez nos confrères D'africa 2015. « Le cas de Toumba constitue pour nous une préoccupation majeure. Un dossier dans lequel l'avocat et son client n'ont plus d'interlocuteur. L'inculpé est stigmatisé, discriminé et marginalisé voir méprisé et surtout l'insouciance du ministre de la Justice pour tous soins face à la santé de l'homme », a déploré maître Paul Yomba Kourouma.
Pour l’avocat, l'Etat guinéen cherche à sacrifier Toumba Diakité. «Toumba est privé de soins avec un refus du gouvernement de le situer sur son sort ou de renouveler le mandat de son dépôt. Toumba souffre d’une hernie de la ligne blanche. Avec la montée fulgurante du nombre de cas confirmés de Covid-19 à la maison centrale, si par malheur, il est infecté, il ne pourra pas résister vu qu’il est très affaibli par sa maladie », a expliqué l’avocat.
Selon maître Paul Yomba Kourouma, le gouvernement guinéen veut le laisser mourir à petit feu pour éteindre le dossier du 28 septembre 2009. « Tout porte à croire que sans lui, le procès du 28 septembre n'aura pas lieu. Donc, ils veulent le laisser mourir lentement pour classer le dossier », a réagi Maître Yomba.
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