Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a vigoureusement dénoncé la répression ayant fait deux morts, mardi 11 mai, au cours d'un rassemblement à Khartoum et exigé que justice soit rendue aux victimes. Des milliers de personnes s'étaient retrouvées dans la capitale pour commémorer le massacre du « sit-in » qui se tenait devant le QG de l'armée au cours de la révolution de 2019.
Au coucher du soleil, mardi, des milliers de manifestants ont convergé vers l'avenue longeant le quartier général de l'armée à Khartoum, malgré les barrages des forces de sécurité. C'est là qu'en 2019 ils s'étaient déjà rassemblés en masse pour exiger le départ de l'ancien président Omar el-Béchir. Et c'est là que le 11 mai 2019, près de 200 d'entre eux avaient été tués par les forces de sécurité ayant reçu l'ordre d'évacuer la place.
Dans la soirée, leurs orateurs ont dénoncé la responsabilité impunie du général Hemeti, le numéro deux de la transition, dans ce massacre, avant que la situation ne dégénère au moment de la dispersion.
Deux morts et 37 blessés
Aussitôt après que les services hospitaliers ont dénombré deux morts par balles et 37 blessés, Abdalla Hamdok a fait publiquement connaître sa colère. Dans un communiqué cinglant, il a parlé d'un « crime » commis contre des « manifestants pacifiques » qui ne sera « ni toléré ni ignoré ».
Il a aussitôt convoqué une réunion d'urgence de ses ministres de l'Intérieur et de la Défense, des renseignements et du gouverneur. Après quoi, dans la nuit, l'armée a déploré des « événements malheureux » et promis qu'elle remettrait à la justice toute personne dont l'implication est avérée.
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