Le FBI américain va aider dans l'enquête sur l'attentat manqué contre le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok en début de semaine. Le convoi du PM a été visé lundi matin par une explosion et des tirs d'armes automatiques dans Khartoum. Abdallah Hamdok s’en est sorti indemne. Et l'attentat n'a pas été revendiqué. Mercredi le porte-parole du gouvernement soudanais a confirmé qu’une équipe du FBI était arrivée le matin même pour se joindre aux enquêteurs soudanais.
Peu de détails ont filtré de l’enquête. Le gouvernement a simplement confirmé que plusieurs suspects avaient été arrêtés, dont des étrangers, et que l'explosion avait été provoquée par un « engin de fabrication artisanale placé au bord de la route ».
Selon le ministre soudanais de l’Information, l’équipe du FBI est composée de trois personnes. Le recours à ces enquêteurs s'explique par « l'expertise et les techniques dont ils disposent dans ce genre d'affaires ».
Des sympathisants d’Omar el Béchir soupçonnés
La tentative d’assassinat n’a pas été revendiquée, mais dès le lendemain, plusieurs mesures annoncées par le gouvernement suggèrent que les soupçons se dirigeaient vers des sympathisants de l’ancien régime d’Omar el Béchir.
Le gouvernement a notamment annoncé qu’une branche des services de sécurité – proche de l’ancien leader – serait placée sous le contrôle direct du gouvernement civil. Et que plus de pouvoir serait donné à un comité chargé de démanteler l’ancien régime. Une nouvelle unité en charge de la sécurité intérieure a également été mise sur pied. Elle a pour fonction d’appréhender les membres de groupes terroristes, ou organisations illégales qui selon le gouvernement tentent de faire échouer la révolution.
Pour certains analystes, l’envoi d’une équipe du FBI au Soudan, pays qui figure toujours sur sa liste de sponsors du terrorisme, est inédit et montre à quel point, Washington souhaite que cette transition démocratique soit un succès.
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