La pérennisation de la présence militaire française en Côte d'Ivoire après le départ de Laurent Gbagbo démontre un changement majeur dans les relations France-Afrique.
La visite, ce samedi, de Nicolas Sarkozy en Côte d'Ivoire à l'occasion de l'intronisation officielle de son homologue Alassane Ouattara aura été pour le président français l'occasion de marquer le retour de la France dans son ancienne colonie. Les relations tendues entre les deux pays depuis la tentative de coup d'état de 2002 et plus encore depuis les émeutes antifrançaises de 2004 semblent appartenir au passé. Nicolas Sarkozy l'a souligné, estimant que l'élection ouvre «un nouveau chapitre dans l'histoire de la Côte d'Ivoire et des relations franco-ivoiriennes».
La mesure la plus remarquée est l'annonce du maintien des troupes française dans le pays. «Nous garderons toujours une présence militaire en Côte d'Ivoire pour protéger nos ressortissants», a affirmé le président. Une décision surprise qui répond aux demandes ivoiriennes soucieuses de l'insécurité qui règne toujours à Abidjan et dans l'ouest du pays. Le départ des troupes françaises, officiellement effectif depuis 2009, n'est donc plus à l'ordre du jour. La présence militaire tricolore n'avait certes pas disparue, 900 soldats restant présents sous mandat de l‘Onu dans le cadre de la force Licorne. Il n'en reste pas moins que la pérennisation de ce déploiement, après l'intervention de Licorne pour chasser Laurent Gbagbo et l'intervention en Libye, démontre un changement majeur dans les relations France-Afrique. «C'est une nouvelle politique africaine et même une nouvelle politique étrangère», a souligné Nicolas Sarkozy.
Aide à la reconstruction
Les contours du futur déploiement restent pour autant très flous. «Il s'agit d'une petite présence de quelques centaines d'hommes, deux ou trois cents», détaille-t-on à l'Elysée. Ils devraient être négociés dans les mois à venir tout comme le nouvel accord de défense qui liera les deux pays. La mission principale devrait consistée, outre la protection des ressortissants, à soutenir la formation des troupes ivoiriennes. Le président français se défend toutefois de toute volonté d'interventionniste dans son ancien pré-carré : «Les soldats ne seront pas là pour protéger un gouvernement quel qui soit. L'armée française n'a pas vocation à intervenir dans les affaires d'un état».
Outre le secteur de la défense, Nicolas Sarkozy a également promis l'aide française dans la reconstruction d'une économie durement touchée par cinq mois de crise. Une enveloppe de 100 millions d'euros de prêts au PME sera débloquée. Il a également souhaité la mise en place d'un contrat de désendettement et de développement «d'un montant sans précédent» qui dépassera les deux milliards d'euros.
8 Commentaires
Door
En Mai, 2011 (19:37 PM)Okkkkk
En Mai, 2011 (19:39 PM)Yeet
En Mai, 2011 (19:39 PM)Merde
En Mai, 2011 (20:03 PM)D
En Mai, 2011 (20:58 PM)Ama
En Mai, 2011 (04:38 AM)Undefined
En Mai, 2011 (14:09 PM)Chers Amis/frères Sénégalais
En Mai, 2011 (15:40 PM)Tcheummme !
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