La police congolaise a annoncé jeudi avoir arrêté la veille à Kinshasa 23 personnes impliquées dans une entreprise «séditieuse». Elle a précisé, dans un communiqué, avoir «démantelé (...) un groupe d'inciviques au quartier Kingabwa dans la commune de Limete dont vingt-trois personnes ont été arrêtées». «L'enquête se poursuit pour trouver le reste de la bande et les commanditaires de cette entreprise séditieuse, quels qu'ils soient et où qu'ils soient», ajoute ce document signé par le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa.
Sur les réseaux sociaux, une vidéo présentée comme étant celle de l'arrestation, largement partagée, montre des policiers en alerte en train de se replier pendant qu'on entend de tirs nourris. Une autre montre des policiers face à plusieurs dizaines d'hommes assis à même le sol. Dans les commentaires, des internautes ont présenté le groupe démantelé comme «une milice» de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti du président Félix Tshisekedi. Depuis plusieurs semaines circulent sur les réseaux sociaux des vidéos d'un groupe se présentant comme les «Gardes de la paix qui soutiennent Fatshi» (Félix Tshisekedi) et composé de personnes notoirement connues à Kinshasa comme appartenant à l'UDPS.
«C'est une campagne contre le parti», a réagi auprès de l'AFP Augustin Kabuya, secrétaire général de l'UDPS. «Quand nous étions dans l'opposition, nous n'avions pas constitué une milice, comment peut-on penser que c'est aujourd'hui où nous sommes au pouvoir que nous allons entretenir une milice ?», a-t-il poursuivi. «L'UDPS n'est concerné ni de près, ni de loin», a-t-il insisté. «C'est aberrant, on pense déstabiliser l'UDPS (...) que les auteurs de cette affabulation aillent se faire soigner». Créé en 1982, l'UDPS a accédé pour la première fois à la magistrature suprême en janvier 2019 à l'issue de la présidentielle qui a proclamé vainqueur son leader Félix Tshisekedi.
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