Le Mali vit au rythme de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle. Une partie de l’opposition conteste les résultats du premier tour. Elle peut le faire jusqu’à ce samedi 4 août, dernier jour légal.
Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, et son principal opposant, Soumaïla Cissé, s'affronteront lors du second tour prévu le 12 août. Le président sortant a obtenu 41,42 % des voix contre 17,8 % des voix à Soumaïla Cissé. Les résultats ne sont pour l'heure que provisoires car ils n’ont pas encore été validés par la Cour constitutionnelle.
Vendredi, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition a, encore une fois, appelé l’opposition à s’unir pour dénoncer ces fraudes.
Pour le moment, aucun recours juridique n’a été déposé auprès de la Cour constitutionnelle mais la situation pourrait changer dans la journée.
Ce samedi matin, Tiébilé Dramé, directeur de campagne de Soumaïla Cissé, a confié à RFI que l’opposition avait un plan. Au lieu de contester les résultats auprès de la Cour constitutionnelle, il s’agira de s’attaquer directement à la Cour constitutionnelle elle-même, c’est-à-dire de porter plainte contre plusieurs juges de la juridiction suprême soupçonnés d’impartialité.
L’objectif, à terme, serait d’empêcher le quorum requis pour que la Cour constitutionnelle puisse délibérer. Il faut au minimum cinq juges sur neuf.
« C’est bien plus fort que de contester les résultats », commentait Tiébilé Dramé qui affirme que 17 candidats vont se joindre à cette action. Ce groupe comprend Aliou Diallo mais pas Cheick Modibo Diarra, tous deux faiseurs de rois.
Quoi qu’il en soit, les recours doivent maintenant être déposés au plus vite avant 22h30, temps universel.
1 Commentaires
Anonyme
En Août, 2018 (20:04 PM)Ibk risque de passer et on va se taper le g5 pour des années encore.
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