Le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes, a appelé, mercredi à Addis-Abeba, la communauté internationale à étudier les possibilités d’annuler la dette des pays touchés par la fièvre hémorragique à virus Ebola.
Selon M. Lopes, l'effacement de la dette des nations les plus sévèrement affectées par Ebola, la Sierra Léone, le Libéria, et la Guinée, notamment, créerait les conditions permettant à ces pays de repartir du bon pied après la crise.
Carlos Lopes s'exprimait à l'occasion du lancement du nouveau Rapport de la CEA portant sur les effets socioéconomiques de la maladie à virus Ebola sur le continent africain.
“L'annulation de la dette permettrait à ces pays de se relancer sur de nouvelles bases sur la plan macroéconomique. Ce serait très important, étant donné tout ce que ces pays vivent actuellement du fait de toutes ces déviations des dépenses publiques provoquées par la nécessité de faire face à l'épidémie”, a-t-il expliqué.
Le rapport sonne l'alerte sur les risques d'une hausse de la mortalité causée par des maladies non liées à Ebola, ainsi que les effets plus larges du virus sur les moyens de subsistance des personnes affectées.
Les systèmes éducatifs, l'exacerbation de la stigmatisation sociale, le chômage et la détérioration de la sécurité alimentaire sont parmi les grandes questions que le virus Ebola pose aux pays concernés, a ajouté le rapport.
M. Lopes a également soutenu que la taille des économies des trois pays était tellement limitée que l'impact de cette maladie ne se traduirait que par une baisse de 0,05% du PIB de l'ensemble du continent.
La fièvre hémorragique à virus Ebola a fait, selon le dernier bilan de l'OMS, 6841 morts sur 18 464 cas décelés principalement en Guinée, Sierra Leone et Libéria, les trois pays ouest-africains les plus affectés
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Deug
En Décembre, 2014 (09:43 AM)Participer à la Discussion