Saïd Bouteflika, le frère de l'ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, ainsi que deux anciens chefs du renseignement algérien ont été condamnés en appel à 15 ans de prison par un tribunal militaire pour complot contre l'armée et l'État.
Saïd Bouteflika ira bien en prison. Le frère du président déchu Abdelaziz Bouteflik a été condamné en appel, lundi 10 février, à 15 ans de prison par un tribunal militaire pour complot contre l'armée et l'État. Deux anciens chefs du renseignement algériens ont été condamnés à ses côtés.
"Saïd Bouteflika, le général (Athmane) Tartag et le général (Mohamed Lamine) Mediene ont eu 15 ans de prison. Le premier verdict a été confirmé", a déclaré à l'AFP Boudjemaâ Guechir, avocat du quatrième co-accusé de ce procès, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trotskiste).
Cet avocat, qui a assuré la défense de la quatrième co-accusée dans ce procès, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, trotskiste), a indiqué que la peine de sa cliente avait été réduite à trois ans, dont neuf mois ferme, et qu'elle "allait sortir".
Vers un procès devant la Cour suprême ?
Détenus depuis leur arrestation en mai 2019, les quatre accusés avaient écopé de 15 ans d'emprisonnement lors d'un procès éclair en première instance en septembre, devant le tribunal militaire de Blida, pour complot contre l'autorité de l'armée et de l'Etat.
Comme en première instance, le procès en appel s'est déroulé à huis clos et les journalistes sur place ont été tenus à l'écart de la Cour d'appel militaire, bouclée par un imposant dispositif de sécurité. Peu d'éléments ont filtré sur le déroulement de l'audience dimanche, durant laquelle les accusés ont été entendus.
Les avocats des trois accusés présents avaient plaidé l'acquittement. Le général Athmane Tartag, alias "Bachir", ancien Coordinateur des Services de sécurité, a refusé de se présenter dimanche et lundi devant la Cour et ses avocats étaient absents lundi, selon Farouk Kessentini, avocat du général Mediene, alias "Toufik".
Farouk Kessentini a assuré plus tôt qu'il porterait le dossier devant la Cour suprême en cas de condamnation de son client.
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