Les Casques bleus ont lancé une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l'Est de la République démocratique du Congo, a annoncé mercredi la Mission des Nations unies dans ce pays (Monusco)."La brigade d'intervention de la Monusco a lancé ses opérations offensives contre les FDLR hier (mardi) dans la zone de Kalembe, à l'intérieur du territoire du Masisi", dans la province du Nord-Kivu, indique la Mission sur son compte Twitter.
Les FDLR sont formés de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC après le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsi. Ils comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide. Même s'ils sont aujourd'hui surtout une menace pour les civils congolais, leur objectif proclamé reste de renverser le régime de Kigali. Ils seraient entre 1.500 et 2.000. Aucun responsable de la force militaire de la Monusco n'était joignable dans l'immédiat pour donner davantage d'informations sur la nature des opérations et préciser si elles étaient encore en cours mercredi.
Après sa victoire sur les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), début novembre, le gouvernement congolais avait annoncé que sa prochaine cible serait les FDLR, présents dans le pays depuis 1994, essentiellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. On ne savait cependant pas mercredi matin si les Forces armées de la République démocratique du Congo participaient à la traque au côté de la brigade d'intervention de l'ONU, qui a reçu pour mandat de "neutraliser" tous les groupes armés en RDC. Selon un autre message sur le compte Twitter de la Monusco, le chef de la force militaire de la Mission, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz indique qu'"après les FDLR, ce sera le tour des [rebelles ougandais] ADF-NALU qui terrorisent la population civile" dans certaines zones du Nord-Kivu et de la Province-Orientale.
Le 4 décembre, le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait annoncé à Goma, capitale du Nord-Kivu, que les Casques bleus comptaient "s'attaquer à d'autres groupes armés après le M23". Ces propos avaient marqué un durcissement du discours de l'ONU. Le représentant spécial en RDC, Martin Kobler, déclarait encore mi-novembre que les Nations unies étaient décidées à "combattre" les groupes armés mais préféraient "une voie paisible" de désarmement volontaire des rebelles.
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