Le colonel Assimi Goïta, déclaré président de transition malien par la Cour constitutionnelle la semaine passée après deux coups d'État en neuf mois.
Le colonel Assimi Goïta, déclaré président de transition malien par la Cour constitutionnelle la semaine passée après deux coups d'État en neuf mois, devrait être formellement investi dans les prochains jours, a appris l'AFP mercredi de sources proches de la Cour. La cérémonie devrait avoir lieu d'ici à lundi, a dit l'une de ces sources s'exprimant sous le couvert de l'anonymat compte tenu de la sensibilité de la question.
Le doute subsiste sur le fait qu'elle consistera ou non en une prestation de serment, les sources divergeant à ce propos. L'une d'elles a fait valoir que le colonel Goïta avait déjà prêté serment, en tant que vice-président, le 25 septembre. La cérémonie devrait faire avancer la nomination d'un premier ministre, réclamée par la communauté internationale, qui demande qu'il s'agisse d'un civil.
Le préalable nécessaire d'une investiture ou d'une prestation de serment était confidentiellement évoqué de sources proches des militaires comme l'une des raisons pour lesquelles un premier ministre n'avait pas encore été nommé. Aucun responsable ne s'est exprimé dernièrement en public sur l'avancement de cette nomination, pour laquelle le nom d'un vétéran de la politique malienne est cité avec insistance. Le colonel Goïta a pris une part active le 18 août 2020 au renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta par un groupe d'officiers. Désigné chef de la junte, il est devenu vice-président après la mise en place d'organes de transition censés préparer le retour des civils au pouvoir début 2022. Il est resté de facto l'homme fort du pouvoir pendant cette transition.
Il a fait arrêter le 24 mai le président et le premier ministre de transition poussés à la démission. La Cour constitutionnelle a entériné ce double coup de force le 28 mai en le déclarant président de transition. La communauté internationale a, pour une large part, pris acte du fait accompli. La Communauté des États ouest-africains et l'Union africaine se sont contentées de suspendre le Mali de leurs institutions.
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