La crise libyenne perdure et l’horizon semble fermé à une sortie politique de la crise. Aucune solution n’a été trouvée pour matérialiser l’accord politique signé entre les partis libyens au Maroc. Trois mois après son annonce, le gouvernement d’union nationale, soutenu par la communauté internationale, n’a toujours pas obtenu la confiance du Parlement de Tobrouk. Le pays est bloqué et l’on se dirige vers plus de complications en dépit de l'appel à l'union de l'armée, lancé par le Premier ministre à Tripoli.
En Libye, tout avance avec une grande lenteur. En finir avec les divisons et les milices, sortir le pays de la violence et du chaos étaient les principaux points de l’accord entre Libyens, et que le gouvernement d’union nationale, installé à Tripoli depuis le 30 mars, devrait appliquer très vite.
Ce qui se passe sur le terrain est tout autre. Les groupes armés se multiplient et les dérapages des milices sont fréquents. Des affrontements ont souvent lieu entre ces milices et des habitants qui refusent désormais de subir les dérives. D’ailleurs, ils possèdent eux-mêmes leurs dépôts d’armes privées, et comme les milices, les habitants font usages de leurs armes.
Depuis sa création, ce gouvernement peine à étendre son autorité à l’ensemble du territoire. Il est d'autant plus affaibli par le refus des unités de l'armée de l'est de se soumettre à son commandement.
Si Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement à Tripoli, a lancé un appel pour unifier l’armée afin de vaincre les jihadistes, le général Khalifa Haftar, à la tête de l'armée de l'est de Libye, semble tourner le dos à cet appel. Il a préféré partir en Russie avec neuf de ses généraux, à la recherche de soutiens et d'armes au nom de la bataille qu'il livre contre l'organisation Etat islamique à Benghazi.
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