Les troupes loyalistes ont repris mercredi matin le contrôle de la ville pétrolière stratégique de Ras Lanouf
Les rebelles ont été obligés d'abandonner leurs positions
et de fuir plus à l'est, vers Brega, qu'ils contrôlent toujours, selon
des reporters de l'AFP.
Ras Lanouf, où se trouve une importante raffinerie, était tombé le 27
mars aux mains des insurgés dont l'avancée a été stoppée ces deux
derniers jours par les forces du régime.
Ras Lanouf est située à 370 km à l'ouest de Benghazi, le bastion des rebelles dans l'Est, et à 60 km du port pétrolier de Brega, repris la semaine dernière par les insurgés, avec l'appui des raids internationaux sur les forces de Kadhafi.
Des combattants rebelles se dirigeaient par centaines vers l'est,
appelant la coalition internationale, et notamment les avions
français, à frapper les positions de Kadhafi, ce qu'elle n'a pas fait
pendant la nuit, ont-ils déploré. "Les troupes de Kadhafi tirent des
roquettes et des obus", a décrit auprès de l'AFP un combattant, Salama
Dadida. "Nous voulons que les Français bombardent les soldats (de
Kadhafi, NDLR)", a dit un autre rebelle, Ali Atia al-Fatouri, alors que
s'intensifiaient les tirs d'armes lourdes et légères.
Depuis mardi après-midi, les forces pro-Kadhafi ont réussi à faire
reculer les rebelles dans l'est, sur le littoral du golfe de Syrte.
Après avoir progressé ces derniers jours, les rebelles visaient Syrte,
la ville natale de Mouammar Kadhafi, mais ils ont dû battre en retraite
sous le feu des forces régulières, à plus de 100 km de leur objectif,
selon des reporters de l'AFP.
Aucun missile air-sol n'a frappé l'armée libyenne sur la route de Syrte depuis plus de 24 heures.
A Tripoli, puissantes déflagrations ont été
entendues mardi. Des avions ont survolé Tripoli, mardi en fin
d'après-midi, et de fortes explosions ont secoué la ville peu après.
Des témoins disent qu'un site de radars a été touché. Plusieurs
détonnations ont été entendues en début de soirée dans le secteur de la
résidence du colonel Kadhafi. La télévision d'Etat a fait état de
plusieurs cibles militaires et civiles visées par les "agressseurs
croisés et colonialistes".
A Tajoura, un secteur visé presque chaque jour par la coalition, sept fortes détonations ont retenti.
A 200 km plus à l'est, les forces pro-Kadhafi ont continué mardi de
progresser dans Misrata, ville rebelle assiégée par l'armée régulière,
selon les rebelles à Benghazi, qui redoutaient "un massacre". Dans la
matinée, Mouammar Kadhafi avait appelé la coalition à arrêter son
"offensive barbare et injuste contre la Libye" entamée le 19 mars pour
tenter de mettre fin à plus d'un mois de répression d'une révolte
populaire entamée le 15 février.
Plus de 330.000 personnes ont déjà fui les violences en Libye, et
environ 9000 de ces déplacés étaient encore bloqués aux frontières avec
l'Egypte et la Tunisie, selon l'ONU, qui a également évoqué la présence
de "bateaux en détresse" en Méditerranée, avec à leur bord des
personnes fuyant les combats.
3 Commentaires
Paulus
En Mars, 2011 (11:05 AM)Fitaw_makonen
En Mars, 2011 (12:10 PM)Et quand leur gouvernement va jusqu'à reconnaitre comme seules autorités légitimes d'un pays souverain aussi grand que la Libye des rebelles armés, les français "peuvent se vanter" d'avoir été portés au summum du ridicule!
Et On va continuer de détruire la Lybie et de tuer les libyens en leur nom pour des intérêts qui ne disent pas leur nom!
Undefined
En Mars, 2011 (13:03 PM)Participer à la Discussion