Le déficit des infrastructures et la faiblesse de celles déjà existantes doit être corrigé à moyen terme, si l’Afrique veut rattraper son retard économique. L’analyse est de la Banque mondiale et des partenaires qui ont mené une étude sur les infrastructures dans 24 pays d’Afrique, y compris au Sénégal. Le diagnostic des infrastructures da ns le continent a été mené, conjointement, par la Banque mondiale, la Commission de l’union Africaine, la Banque africaine de développement, le Consortium pour le développement des infrastructures en Afrique, le NEPAD et la Banque de développement des Etats d’Afrique australe.
L’étude «Infrastructures africaines : une transformation impérative» a été publiée le jeudi 11 novembre à Midrand, en Afrique du Sud. La restitution des travaux a été suivie d’un séminaire de deux jours avec quinzaine de journalistes africains pour «Des lectures générales autour du sujet», a constaté l`envoyée spéciale de Kanal 150.
Les infrastructures en Afrique sont des plus faibles dans le monde et les Africains paient, dans certains pays, deux fois plus pour les services de base que dans d’autres régions, révèle des économistes de la Banque mondiale. L’état «déplorable» des infrastructures d’eau, d’électricité, des routes et des Tics freine la croissance des pays de 2%, chaque année, et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40%, souligne le rapport. Les dépenses en infrastructures en Afrique s’élèvent à 45 milliards de dollars par an. Les spécialistes, qui ont conduit cette étude, estime les besoins annuels pour la prochaine décennie à 93 milliards de dollars, dont la moitié devrait être affecté au secteur de l’énergie. Selon les économistes, les coupures d’électricité affectent 30 pays du continent.
La capacité de génération de 48 pays de l’Afrique subsaharienne est de 68 gigawatts, une capacité comparable à celle de l’Espagne. En raison de la vétusté des centrales et du manque d’entretien, un quart de l’énergie générée ne peut être utilisé, indique Mme Vivien Foster de la Banque mondiale. L’accès à l’eau est également un casse-tête. Moins de 60% de la population africaine ont accès à l’eau et peu de pays atteindront les OMD pour ce secteur.
Le système des transports, par ailleurs, est confronté aux problèmes d’inefficacité des liaisons entre les différents mode de transports, de connectivité aérienne en déclin, de ports maritimes mal équipés, de réseaux ferroviaires moribonds et d’insuffisance de routes utilisables toute l’année. En matière de TIC, le continent a beaucoup progressé, toutefois. Le nombre d’utilisateurs de téléphone mobile a explosé entre 2000 et 2007, passant de 10 millions à 180 millions d’abonnés. En revanche le, prix du service est jugé élevé, comparé aux coûts des pays comme le Bangladesh, l’Inde ou le Pakistan.
0 Commentaires
Participer à la Discussion