Le parti au pouvoir au Zimbabwe, le Zanu PF, a accusé l'ambassade américaine de parrainer les manifestations anti-gouvernementales prévues vendredi et a menacé d'expulser son ambassadeur.
Le porte-parole du parti, Patrick Chinamasa, a déclaré que les manifestations, destinées à condamner la corruption au sein du gouvernement, sont une tentative de renverser le gouvernement et a suggéré qu'elles pourraient être réprimées avec force.
M. Chinamasa a accusé l'ambassadeur américain Brian Nichols d'avoir "agi comme un voyou".
C'est un signe de la détérioration des relations entre les deux pays. Les États-Unis maintiennent des sanctions économiques ciblées contre le Zimbabwe en raison de ce qu'ils considèrent comme un mauvais bilan en matière de droits de l'homme.
L'ambassade américaine a déjà rejeté des allégations selon lesquelles elle tenterait de déstabiliser le pays.
Le gouvernement zimbabwéen a renforcé les mesures de confinement, imposant un couvre-feu du crépuscule à l'aube alors que le nombre de cas de Covid-19 augmente fortement.
Les groupes d'opposition ont cependant accusé le gouvernement d'utiliser la pandémie pour réprimer les libertés fondamentales, y compris le droit de réunion pacifique.
La semaine dernière, un homme politique de l'opposition a été arrêté pour avoir organisé les manifestations, ainsi qu'un journaliste indépendant pour avoir soutenu l'appel à manifester.
Le bureau des droits de l'homme des Nations unies et les États-Unis ont tous deux averti que la pandémie ne devait pas être utilisée pour restreindre les libertés.
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