Hier mardi 10 janvier 2023, Chrysoula Zacharopoulou, la Secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères était au Burkina Faso. Elle s’est entretenue pendant près de deux heures avec le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Mme Zacharopoulou a rappelé au chef de la junte que la France est un « partenaire constant, engagé aux côtés du Burkina Faso dans le plein respect de sa souveraineté ».
Inutile de rappeler que Paris fait face à des manifestations d’hostilité dans le pays ouest-africain. De plus, le Burkina Faso a demandé il y a quelques semaines, le remplacement de l’actuel ambassadeur de France Luc Hallade.
« Je ne suis venue ici influencer aucun choix »
Au sortir de sa rencontre avec le président Burkinabè, la diplomate française a laissé entendre que son pays n’imposait « rien » au Burkina Faso et qu’il était plutôt « disponible pour inventer un avenir ensemble ». « Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina Faso » a-t-elle poursuivi, assurant que les deux pays avanceront « ensemble » dans "cet état d'esprit". La France veut donc travailler avec son ex-colonie dans le respect et l’écoute, mais aussi l’humilité.
«La France est en mesure de faire moins ou de faire plus, elle est aussi et surtout capable de faire différemment, dans l’écoute, le respect, l’humilité, car je comprends que c’est une attente qui est exprimée, avec force ici » assure, la Secrétaire d’Etat.
La question Hallade
Elle promet par ailleurs que son pays restera engagé sur tous les plans (humanitaire, sécuritaire, développement) au degré et dans les formes que souhaiteront les autorités burkinabè ». En ce qui concerne le remplacement de l’ambassadeur Luc Hallade, Mme Zacharopoulou a expliqué que le sujet sera traité de commun accord. « Les autorités ont demandé de nouvelles voix, de nouveaux visages. Nous sommes convenus de traiter le sujet en bonne entente et dans la forme diplomatique » a déclaré la diplomate française.
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