Nouvelle journée de tension s'annonce au Kenya. Cet après-midi, l'opposition kényane appelle encore une fois à manifester pour protester contre la Commission électorale, que l'opposition juge impartiale. Elle lui reproche d'être favorable au camp présidentiel et donc de ne pas pouvoir garantir l'équité de la présidentielle d'août 2017. Même si la police a interdit tout rassemblement aujourd'hui, les manifestants descendront dans la rue expliquent les organisateurs. D'autant plus que la Haute Cour kényane vient d'autoriser ces rassemblements. Mais à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, un homme a été tué et six personnes blessées par balle pendant une dispersion de la police.
A Kisumu, fief de l'opposition, les manifestants s'étaient rassemblés en début de matinée. Un rassemblement dispersé peu de temps après par la police. Le corps de l'homme tué a été déplacé devant la morgue d'un hôpital de la ville. Une trace de blessure par balle est visible sur son corps d'après des témoins. Plusieurs manifestants ont affirmé qu'il avait été victime de tirs de la police. Selon la Croix-Rouge, six personnes ont été hospitalisées pour des blessures par balle.
En fin de matinée, la police antiémeute continuait d'affronter des manifestants dans le bidonville de Kondele, en périphérie de Kisumu. Ce dimanche, le chef de la police de Nairobi avait demandé aux militants de l'opposition de ne pas se rendre aux rassemblements s'ils tenaient à leur vie.
Des rassemblements autorisés
A Nairobi, la manifestation a commencé en fin de matinée ce lundi à Uhuru Park, au centre de la capitale. Les organisateurs attendaient auparavant la décision de la Haute Cour kényane qui a finalement autorisé les rassemblements et a demandé à la police de respecter le droit des opposants à manifester. Les militants doivent désormais se diriger vers les locaux de la Commission électorale.
L'opposition avait décidé fin mai de suspendre ses manifestations pour ouvrir le dialogue avec le gouvernement. Des discussions qui n'ont pas abouti. Elle a donc décidé de retourner dans la rue. Il y a deux semaines, trois personnes avaient été tuées lors des rassemblements de l'opposition.
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