Les personnes vivant avec le virus du sida en Guinée-Bissau sont privées de soins à cause de la suspension des financements du Fonds mondial de lutte contre le sida après le coup d'Etat militaire d'avril, a déclaré mercredi à Bissau un responsable de la lutte anti-sida dans ce pays.
Notre principal bailleur, le Fonds mondial (de lutte contre le sida) a suspendu son aide financière à la suite du coup d'Etat du 12 avril, a déclaré Joao José Silva Monteiro, coordonnateur du Secrétariat national de lutte contre le sida (SNLS), une structure qui dépend du ministère bissau-guinéen de la Santé.
Nos agents et activistes ne sont plus rémunérés et les stocks de médicaments sont épuisés. Le SNLS n'est pas une instance politique même s'il dépend d'une structure ministérielle. On ne peut pas le sanctionner comme s'il s'agissait d'un gouvernement, a-t-il expliqué.
Beaucoup de malades (de sida) ne viennent plus parce que découragés et sont sûrs de mourir. Il ne me reste que quelques paquets de médicaments, a affirmé de son côté José Bandanhe, infirmier en chef à l'hôpital Simao Mendes de Bissau.
La Guinée-Bissau compte officiellement 13.000 malades du sida sur une population de 1,5 million d'habitants, soit une prévalence de 3,3%, le taux le plus élevé en Afrique de l'Ouest, selon un rapport du ministère de la Santé.
Une mission du Fonds mondial de lutte contre le sida est attendue à Bissau en décembre.
Les auteurs du putsch du 12 avril, emmenés par le chef d'état-major des armées, le général Antonio Indjai, ont rendu le pouvoir à des civils après avoir signé avec eux un accord sur la mise en place d'autorités de transition, dirigées par le président Manuel Serifo Nhamadjo.
Mais de nombreux partenaires de la Guinée-Bissau ne reconnaissent pas les nouvelles autorités et ont suspendu leurs financements.
2 Commentaires
Mario Sylva
En Novembre, 2012 (23:43 PM)Coumba Yela
En Novembre, 2012 (17:37 PM)Participer à la Discussion