Elaborées par l'université du Cap en collaboration avec les experts d'autres institutions, ce modèle a été pour la première fois rendu public mardi soir lors du point quotidien du ministre de la Santé Zweli Mkhize.
L'Afrique du Sud est à ce jour le pays d'Afrique subsaharienne le plus touché par la maladie, avec plus de 17.000 cas recensés, dont 312 mortels, et près de 8.000 guérisons depuis le premier cas officialisé le 5 mars.
"Nous avons essayé de faire des projections complètes sur l'évolution de l'épidémie au cours des six à huit prochains mois", a expliqué le Dr Sheetal Silal, qui dirige le laboratoire de l'université du Cap qui les a réalisés, "le facteur d'incertitude reste donc très élevé".
Selon le Dr Silal, la fourchette du nombre de morts susceptibles d'être causées par le virus se situe entre 40.000 et 48.000 morts à l'horizon du mois de novembre, en fonction des scénarios.
Son modèle prévoit 30.000 infections d'ici à la fin mai. Il anticipe également un afflux de malades dans les hôpitaux publics et privés du pays.
L'étude évalue entre 20.000 et 35.000 lits les besoins dans ces services entre juin et novembre, pour une capacité d'environ 10.500 actuellement, selon les chiffres du ministre Mkhize.
Les 57 millions de Sud-Africains vivent depuis le 27 mars sous le régime d'un strict confinement dont les conditions ont été légèrement assouplies au début du mois pour permettre la relance d'une partie de l'économie.
Sous réserve de l'évolution de la pandémie, un nouvel allègement est prévu début juin, notamment la réouverture très progressive des écoles.
Malgré les critiques de plus en plus vives qui visent le confinement décrété par le président Cyril Ramaphosa, Zweli Mkhize a répété mardi soir que les conditions de sa levée recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'étaient toujours pas réunies.
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