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L’Afrique de l’Ouest s’achemine vers un déficit de production de cacao, mais cela ne devrait pas avoir de conséquences en raison de stocks importants.
Avec deux pics le 12 et le 24, le mois de mai 2016 a été marqué par la hausse des cours du cacao. C’est le résultat des prévisions de baisse au niveau de la production mondiale de fèves brunes. Après l’annonce d’un responsable de l’ICCO, l’Organisation internationale du cacao, que le déficit de production serait plus élevé que prévu pour la saison 2015-2016, la réaction du marché a été immédiate, la montée des cours, avant qu’ils ne déclinent lentement en fin de semaine dernière. Les contrats de livraison du mois de juillet ont dépassé 56 dollars la tonne, soit le double de ce qu’elle valait deux semaines auparavant.
Fin avril déjà, le Singapourien Olam avait annoncé que le déficit mondial de la production de cacao serait le plus important depuis 1980 : 308 000 tonnes de moins selon un responsable du 3e plus grand transformateur de fèves de la planète. Une estimation supérieure de 122 000 tonnes à celle de janvier.
La sécheresse en cause
Ce déficit de production annoncé serait le résultat de la sécheresse due au phénomène climatique El Niño en Asie du Sud-Est et des vents forts de l'Harmattan en Afrique de l'Ouest, la principale région de production.
Négociants et autres intervenants du secteur scrutent la situation en Côte d’Ivoire. La récolte du premier producteur mondial d’or brun devrait reculer de 110 000 tonnes par rapport aux prévisions de janvier. Et au Ghana voisin, 2e producteur de la planète, la chute devrait être de 30%. Le numéro 2 de la transformation, le groupe américain Cargill estime que la production ivoirienne de cacao devrait chuter de 10% par rapport à 2014-2015.
Les stocks restent importants
Pour le moment, ces prévisions de déficit ne sont pas des signes annonciateurs d’une situation de pénurie, car il y a encore des stocks importants.
Selon Jack Scoville, un analyste du secteur, « le marché n’a pas vraiment de raison de monter, car les problèmes d’approvisionnement qui ont soutenu les prix semblent se tarir, à la faveur de meilleures conditions météo en Afrique de l’Ouest ».
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