En Côte d’Ivoire, le gouvernement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés, accuse certains Occidentaux de chercher à « déstabiliser» le régime. De son côté, le porte-parole d'Alassane Ouattara, l'autre président proclamé, persiste à demander le départ de Gbagbo. Par ailleurs, le député de la majorité présidentielle William Atteby, agissant en tant que porte-parole de l’ex-candidat Laurent Gbagbo, a dénoncé samedi 11 décembre 2010 à Abidjan le « tintamarre » de la communauté internationale contre Laurent Gbagbo.
Le porte-parole du gouvernement d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a écarté samedi 11 décembre 2010 « toute négociation » avec Laurent Gbagbo si ce dernier ne reconnaît pas l'ex-opposant comme chef de l'Etat. « Tant qu'Alassane Ouattara, président de la République, n'est pas reconnu par tous, toute négociation est écartée », a déclaré à l'AFP Patrick Achi, porte-parole du gouvernement dirigé par le Premier ministre et chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro.
Très isolé au plan international, le sortant Laurent Gbagbo avait proposé jeudi au camp d'en face de « discuter ». « Asseyons-nous et discutons », avait-il dit. « Si c'est pour (discuter) ses conditions de départ, on peut négocier », a poursuivi M. Achi. « Pour nous, il y a un préalable : Alassane Ouattara est président ». M. Gbagbo n'étant « pas le président », « à quel titre allons-nous dialoguer avec lui ? », a-t-il ajouté.
William Atteby, député du Front populaire ivoirien (FPI)
C'est trop injuste, nous ne céderons pas et nous appelons les hommes de bonne volonté, où qu'ils soient dans le monde entier. En France, même lors des dernières élections présidentielles, il y a des endroits où le Conseil constitutionnel français a annulé des résultats.
Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a accusé samedi 11 décembre 2010 des diplomates « occidentaux » à Abidjan de chercher à « déstabiliser » le régime en tentant de faire basculer des militaires dans le camp de son rival Alassane Ouattara. « Depuis quelques jours, des membres civils et militaires de certaines chancelleries occidentales à Abidjan ont entrepris d'approcher discrètement et individuellement des officiers généraux de notre armée nationale pour les persuader de faire allégeance » à M. Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, a déclaré le ministre de l'Intérieur Emile Guiriéoulou dans un communiqué lu à la télévision publique.
« Les mêmes démarches ont été entreprises auprès des responsables des organes de régulation » et des dirigeants des médias d'Etat, a-t-il poursuivi. Leur but est de « trouver des militaires, gendarmes et policiers » qui soutiendraient M. Ouattara et d'« associer les médias d'Etat à une entreprise de déstabilisation et de désagrégation de la paix et de la cohésion sociale », a assuré le ministre. Le gouvernement « ne saurait tolérer plus longtemps d'immixtion de quelque diplomate, quel que fût son rang, dans les affaires intérieures » ivoiriennes, a-t-il averti.
3 Commentaires
Hh
En Décembre, 2010 (14:47 PM)Reply_author
En Mai, 2021 (10:02 AM)attention aux claviers passionné
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En Mai, 2021 (10:04 AM)Reply_author
En Mai, 2021 (13:09 PM)Omzo10
En Décembre, 2010 (14:59 PM)Le Critique
En Décembre, 2010 (22:42 PM)dans ces cas, "les élections doivent etre reprises dans les 15 jours"!!
Le Conseil Constitutionnel a passé outre et a carrément annulé les élections dans ces régions: c'est trés simple, avec la cartograhie des résultats du premier tour, on connaissait les résultats de chacun des 3 candidats, l'objectif prémédité était de faire annuler les élections dans ces régions pour le second, mais en aucun cas de les reprendre!
C'est totalement débile!!!
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