Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat le 30 septembre, sera investi vendredi président de transition, a annoncé mercredi le Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel "prend acte de la démission" du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, auteur d'un putsch en janvier et lui-même renversé le 30 septembre par le capitaine Traoré.
Il "constate officiellement la vacance de la présidence", ajoutant que M. Traoré a été désigné vendredi "président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des forces armées nationales" par des assises nationales rassemblant les forces vives du pays.
"L’audience solennelle de prestation de serment de monsieur Ibrahim Traoré (...) en qualité de président de la transition est fixée au vendredi 21 octobre à 10h00 (locales et GMT) dans la salle d’audience du Conseil constitutionnel", précise le Conseil.
Cette investiture est prévue par la charte de la transition adoptée par les assises nationales ayant désigné à l'unanimité le capitaine Traoré, président de ladite transition, souligne le conseil constitutionnel.
L'article 4 de la charte souligne que "le mandat du président de la transition prend fin avec l'investiture du président issu de l'élection présidentielle" prévue en 2024. Il stipule aussi qu'il "n'est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition".
Le 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba et regroupés au sein d'une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'incapacité face aux attaques jihadistes qui se sont multipliées au Burkina.
Elles n'ont pas cessé en huit mois et, face à la dégradation constante de la situation, un nouveau putsch a eu lieu le 30 septembre, qui a porté au pouvoir le jeune capitaine Traoré, âgé de 34 ans, afin de "recentrer la transition sur les urgences sécuritaires", selon la junte.
8 Commentaires
Ibou
En Octobre, 2022 (21:32 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (21:38 PM)Il n'y a pas pire déchéance morale pour un sénégalais (qui a déjà connu deux alternances démocratiques par le peuple) d'envier ces pays perdus où la volonté du peuple n'a aucune valeur, ou le premier militaire qui réussit son coup de force, gouverne.
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En Octobre, 2022 (22:06 PM)Encourager ces fanfarons en tenue militaire me fend le cœur.
Les pays de putschs (Mali, Guinée, Burkina, Tchad, Guinée Bissau...) sont les moins avancés d'Afrique.
Bouki
En Octobre, 2022 (21:34 PM)1/Désignation par des assises prétendues nationales
2/investiture devant un Conseil constitutionnel qui n'a pas d'autre choix que de valider la forfaiture.
Demain, un caporal prendra le même pouvoir et le même processus de mascarade reprendra.
Ces Etats là sont en faillite. Et c'est un mal très profond.
Le burkina n'a presque été dirigé que par deux civils de toute son histoire : le père de l'indépendance et Kaboré. Aucun n'a duré au pouvoir. La plupart du temps il est gouverné par des militaires sans cervelles arrivés au pouvoir par coup de force et que le peuple, comme un mouton, acclame à chaque fois. Ces militaires sont actuellement responsables de sa situation actuelle car c'est eux seuls qui dirigeaient ce pays.
Ces peuples qui acceptent et acclament n'importe quel quidam sorti de l'ombre qui s'empare du pouvoir par la force, sont tout sauf libres.
Ce sont eux les vrais peuples de laptots
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En Octobre, 2022 (09:59 AM)mort de rire
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