Cinq supplétifs civils de l'armée ont été tués lors d'une "attaque terroriste" dans le centre-est du Burkina Faso, a appris samedi l'AFP de sources sécuritaires et locale.
Jeudi, "une position avancée des forces de sécurité, composée essentiellement de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), a été prise pour cible par des groupes armés terroristes dans la zone de Gnangdin", près des frontières du Ghana et du Togo, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Les VDP sont des supplétifs civils qui combattent les groupes armés jihadistes aux côtés de l'armée dans la plupart des localités du pays.
Recrutés au sein des populations locales et formés en trois mois, ils sont dotés d'armes et opèrent soit avec les forces de défense, soit seuls.
"Malheureusement, cinq éléments, tous des volontaires sont tombés lors de cette attaque, avant la riposte qui a mis en déroute l'ennemi", a précisé la source sécuritaire.
Une autre source sécuritaire, jointe par l'AFP a confirmé l'attaque et le bilan, précisant que "les victimes ont été inhumées le même jour", jeudi.
"Après l'enterrement des victimes, les populations ont manifesté leur mécontentement, en bloquant la RN16", le principal axe de la région qui mène à la frontière togolaise, a déclaré à l'AFP un habitant de la région, sous le couvert de l'anonymat.
Ce blocus a été levé plusieurs heures après l'intervention des autorités, a-t-il précisé.
"Il y a un détachement (militaire) dans la zone mais leur réaction a tardé, ce qui n'aurait pas dû être le cas. Si des groupes peuvent toujours attaquer malgré la présence de ce détachement c'est qu'il y a toujours du travail à entreprendre", a-t-il déploré.
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières.
Ces violences ont fait plus de 26.000 morts au Burkina depuis 2015, civils et militaires, dont plus de 13.500 depuis le coup d'Etat de septembre 2022, selon l'ONG Acled qui recense les victimes de conflits dans le monde.
Les autorités ne communiquent quasiment plus sur les attaques jihadistes depuis plusieurs mois.
Jeudi, le capitaine Traoré, a annoncé par décret la création de nouveaux bataillons d'intervention rapide (BIR), chargés "d'intervenir le plus vite possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l'intégrité territoriale".
3 Commentaires
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il y a 2 jours (23:55 PM)Sawadogo
il y a 2 jours (19:06 PM)Participer à la Discussion