Le transport est l’un des moteurs de l’économie ivoirienne. Le secteur est bien organisé. Deux compagnies ont une longueur d’avance. Il s’agit de l'Union des Transports de Bouaké (UTB), et la STIF (originaire de Daloa). Le secteur, c’est aussi un réseau de gares routières éparpillées à travers la ville. A chaque commune sa couleur de voiture. Seneweb est parti à la rencontre des transporteurs et des clients.
« L’union et l'harmonie font que tout va bien. Il y a un plan de circulation qui a été très bien tracé lors du déroulement de cette coupe d’Afrique des nations », rapporte notre interlocuteur. Cette organisation est le fruit des journées de sensibilisation avant la coupe d’Afrique des Nations. C’est ce que rapportent les transporteurs de la gare de Bassam.
« Au plateau, il y a des itinéraires qui doivent être respectés par les transporteurs pour ne pas créer d’incidents de la circulation. Parce que les étrangers doivent circuler en fonction du code de la route pour une bonne fluidité routière. Dans un premier temps, le changement est positif », expliquent nos interlocuteurs.
La différence par les couleurs
À Abidjan, chaque commune a sa couleur de voiture de transport en commun. Adjamé, Koumassi, Yopougon, Marcory et Treichville ont personnalisé leur voiture. Le Plateau, le quartier administratif n’est pas dans cette course. Les voitures peintes en orange circulent partout. « On les appelle les « woro woro ».
La couleur jaune est réservée au quartier Cocody, le bleu foncé à Yopougon, le vert est à Marcory et le couleur orange fait le tour d’Abidjan. Les chauffeurs ne se plaignent pas. Mais ils trouvent que leurs revenus ont beaucoup baissé à cause de la CAN.
Un revers de la CAN
Depuis le début de la CAN, les conducteurs des voitures de transport en commun ne se frottent pas les mains. Au contraire. Leurs recettes ont baissé. « Les horaires des matchs ont chamboulé beaucoup de choses. Avec la CAN, il y a un nouveau tracé, il y a des embouteillages. Donc, cela a entraîné une baisse de nos recettes », ajoutent les chauffeurs. Avant la CAN, les recettes journalières peuvent tourner entre 20.000 F CFA et 25.000 F CFA après avoir extrait la dépense du carburant.
Les recettes sont fonction des voitures. Les mini cars et les transports intercommunaux ont des recettes journalières qui oscillent. Les conducteurs de couleur orange peuvent gagner entre 40.000 F CFA et 50.000 F CFA, ceux conduisant les mini cars peuvent obtenir entre 5.000 et 10.00 F CFA.
Les clients, de leur côté, trouvent que les prix sont abordables et ne rencontrent aucune difficulté. Cette dame a préféré les « woro woro ». Elle trouve que les prix sont abordables. Mieux, le cadre n’est pas si mal. Un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années a jeté son dévolu sur le transport en ligne.
« J'ai commandé un taxi en ligne. J’attends. C’est plus confortable. C’est plus rapide. En plus, c’est le véhicule qui vient à moi. C’est plus pratique même si le prix est cher. Cela vaut le coût surtout l’aspect sécuritaire. Tu évites le monde. Je le prends quand j'ai l'opportunité », argumente-t-il. La Côte d’Ivoire est un pays hospitalier. Et l’union fait la force. On avance ensemble. C’est la Côte d’Ivoire qui gagne.
7 Commentaires
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En Janvier, 2024 (11:11 AM)Les taxis de couleur orange sont appelés ''taxi-compteurs'' et circulent dans tous le district d'Abidjan.
Les ''woro-woro'' sont des taxis communaux et chaque commune à sa couleur afin de faciliter l'identification et le recouvrement de patente.
Ensuite nous avons une autre catégorie de taxi sans couleur standard et branding particulier utilisant des plateformes (yango, uber, etc ...) qu'on appelle taxi VTC.
Les ''gbakas'' sont des mini cars qui eux aussi ont des macarons afin de pouvoir circuler dans une zone prédéfini par les différents syndicats de transporteurs.
Les recettes des ''woro woro'' varie entre 6 et 10 000 F, charge au chauffeur de faire le plein du réservoir.
Les ''taxis-compteurs" ont des recettes qui vont de 12500 à 17500 selon l'état du véhicule et le plein du véhicule est à la charge du chauffeur.
Les VTC ont des recettes qui vont de 15 000 à 30 000 selon l'état du véhicule et du concours proposé. Également le plein du véhicule est à la charge du conducteur.
Pour les ''gbaka'' la recette oscille entre 20 et 35 000 f par jour.
Comme à Dakar il existe également une anarchie dans le transport urbain abidjanais mais le plus important est d'encourager les initiatives visant au développement dans nos états.
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En Janvier, 2024 (09:16 AM)Participer à la Discussion