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Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent : Le projet ISMEA évalué à mi-parcours

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Santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent : Le projet ISMEA évalué à mi-parcours
Deux ans après son lancement officiel dans les régions du Sud et Sud-Est du pays, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale et son partenaire technique et financier (Banque mondiale), ont procédé à une évaluation à mi-parcours du projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (ISMEA). Ce, à travers une rencontre dont la cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue ce mardi 8 novembre 2022, au siège du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, à Dakar.


Une approche participative et inclusive

A l’occasion, le consultant du projet ISMEA, Dr Amadou Mbaye, depuis Madagascar où il se trouve actuellement, dans sa présentation du rapport en visioconférence, a détaillé les résultats obtenus jusqu’ici. En effet, en présence du Conseiller technique n°2 du ministre Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, Dr Habib Ndiaye, du Dr Omar Sarr, coordonnateur dudit projet, du représentant de la Banque mondiale et l’ensemble des parties prenantes concernées dans sa concrétisation, le consultant a renseigné que, pour répondre aux objectifs de la revue du projet, son approche a été participative et inclusive. Et l’approche méthodologique a eu recours à la revue documentaire, à l’analyse des données de résultats programmatiques et financiers et à la méthode qualitative d’entretiens semi-structurés.

Ici, l’évaluation a investi trois domaines de résultats. Il s'agit de l’exécution physique des activités, du niveau d’atteinte des indicateurs et la performance financière. A ce titre, signale Dr Amadou Mbaye, il a été noté un faible taux brut d’exécution des activités planifiées (36%) entre 2020 (2eme semestre) et 2022 (1er semestre) avec une performance ajustée de 29% à la date du 31 juillet 2022.

Un taux d’exécution élevé

Selon le consultant, les activités de nutrition ont globalement connu les taux d’exécution les plus élevés durant cette première phase de mise en œuvre du projet ISMEA avec des taux bruts d’exécution de 100% et une performance ajustée de 52%. S’en suivent les activités de promotion de la santé des adolescents et l’autonomisation des femmes avec un taux brut d’exécution de 48% et une performance ajustée de 36%.

Il ajoute que l’exécution brute et la performance ajustée des activités liées au financement dans le secteur de la santé et visant à renforcer la gouvernance, l’équité et la durabilité, ont connu respectivement les taux les plus faibles, à savoir : 31% et 24%.

Objectif : identifier les goulots d’étranglement et proposer des mesures correctives et renforcer les acquis

Le coordonnateur du projet ISMEA, pour sa part, a estimé qu’après deux d’exécution et conformément aux dispositions relatives à la mise en œuvre dudit projet, il était nécessaire de faire cette revue à mi-parcours. Ce, pour identifier les goulots d’étranglement et proposer des mesures correctives et de renforcer les acquis. Il s’agit en effet, d’appréhender précisément les initiatives enclenchées et les résultats obtenus afin de servir de référentiel à ce stade de la mise en œuvre du projet.

Dr Omar Sarr signale que le plus important de cette évaluation à mi-parcours est le recrutement de plus de 847 personnel de santé par le projet ISMEA et l’octroi d’un concours financier (par Cash Transfer) à des femmes et adolescentes en état de grossesse pour les aider à subvenir à certains de leurs besoins. 

Un projet de 69 milliards étalé sur une durée de 5 ans

Sur une durée de 5 ans (2020-2024), le projet Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (ISMEA) dont le coût global est de 130 millions de dollars Us (69 milliards environ) a pour objectif d’améliorer l’utilisation des services essentiels de la Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente et nutrition (SRMNIA-N). Il couvre cinq régions identifiées comme prioritaires, à savoir : Kédougou, Kolda, Kaffrine, Tambacounda et Sédhiou où les résultats de santé sont « les plus faibles et le taux de pauvreté le plus élevé ». A celles-ci, s’ajoute la région de Ziguinchor pour couvrir toute la zone Sud du Sénégal.


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