Maitre Ousmane Diagne, maire de la commune de Thiès-Est, auxiliaire de justice, a déposé, ce lundi 12 février 2024, sur la table du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Thiès, une plainte contre le nommé Mouhamadou Lamine Massaly, acteur politique, demeurant au quartier 10e (ex-Riaom), pour «tentative de meurtre sur de jeunes manifestants, détention illégale d'arme à feu, mise en danger de la vie d'autrui, violence et voie de fait, et trouble à l'ordre public ».
Le plaignant, membre de la coalition Diomaye Président, partie prenante du mouvement Aar Sunu Élection, explique que «dans l’après-midi du vendredi 9 février 2024, alors que de jeunes garçons manifestaient au quartier 10e, M. Massaly a brandi un pistolet, les a poursuivis et a tenté de tirer sur eux (vidéo jointe à la plainte) ».
Dans cette vidéo virale, le président de l’Union pour la nouvelle République (UNR), Mouhamadou Lamine Massaly, président du Conseil d'administration de l'Office national de la formation professionnelle (ONFP), nouvel allié du Président Macky Sall, y apparaît armé d’un pistolet en dépit de l’interdiction générale des armes durant la campagne électorale.
Pour le maire, « le sieur Massaly n'en est pas à son coup d'essai. Au mois de mars 2021, dans les mêmes circonstances, accompagné d'une bande de nervis, tous armés, il avait fait arrêter, embarquer et torturer de jeunes garçons dans un pick-up, alors qu'il n'est ni gendarme ni policier et n'est investi d'aucun pouvoir de maintien de l'ordre public ».
Maitre Diagne précise également que « par arrêté n°21 du 30 janvier 2024, le ministre de l'Intérieur a interdit le port d'arme de toutes catégories aux titulaires d'autorisation sur la période du 25 janvier au 14 avril 2024 (arrêté n°21 du 30 janvier 2024 joint)».
Par conséquent, « la détention d'arme de M. Massaly est foncièrement illégale et doit être retirée », rappelle-t-il.
Le maire de Thiès-Est rappelle que « depuis Ie 21 mars 2021, plus de 60 jeunes Sénégalais sont morts, tombés sous des balles sans que les auteurs de leurs crimes ne soient identifiés ou fassent l'objet de poursuites judiciaires ».
Il mesure « l'ampleur de nos inquiétudes en tant qu'élu et maire, représentant légitime des populations, de voir des personnes comme le sieur Massaly adopter ces comportements qui mettent en danger la vie de nos concitoyens ».
C'est pourquoi, dit-il, « je dépose cette plainte contre monsieur Mouhamadou Lamine Massaly afin qu'il soit arrêté et traduit devant les tribunaux pour répondre de ses actes ». Il dit espérer que sa plainte sera traitée avec « la plus grande diligence ».
8 Commentaires
Merci
En Février, 2024 (15:05 PM)Reply_author
En Février, 2024 (17:41 PM)Ndeyssane
En Février, 2024 (15:49 PM)Senegalais
En Février, 2024 (16:28 PM)50 ans de libéralisme
On a fait dire à M. Abdoulaye Wade qu’après 26 ans d’opposition, les libéraux garderaient le pouvoir pendant 50 ans. Cette prophétie semble cautionner certains agissements dans le cadre de la vie politique. En effet, la volonté de bon nombre de cadres et membres du Parti Démocratique Sénégalais (P.D.S.) de faire élire Karim Wade à la présidence du Sénégal va dans le sens de cette prophétie. Plus étonnant encore est le silence de M. Abdoulaye Wade alors que même des étrangers qui ont peu ou pas de liens avec le Sénégal se sont exprimés sur l’actualité politique du pays de la Teranga. M. Abdoulaye Wade aurait-il abandonné ne serait-ce que les membres de son parti à minima et les Sénégalais qui lui ont accordé leur confiance et leur vote (ce qu’il a eu de plus précieux dans sa carrière politique) ? Absolument pas : c’est son fils qui est le candidat du parti et, en plus, on ne renie pas sa progéniture pour peu.
Toujours dans la liste des faits étranges, l’exfiltration de Karim Wade de la prison de Rëbëss vers le Qatar semble s’être affranchie de décision de justice motivée et appliquée dans le respect des lois. D’aucuns parlent d’accords signés rappelant l’épisode du dit « protocole de Rëbëss » concernant Idrissa Seck. Ainsi, les libéraux auraient-ils réussi à réaliser, au moins en partie, la prophétie des 50 ans au pouvoir si Karim Wade avait vu sa candidature validée et se faire élire ? Sans doute.
En attendant, le pouvoir est resté entre les mains des libéraux avec l’élection de Macky Sall face à M. Abdoulaye Wade. Aussi -et ce n’est pas le moindre des faits politiques majeurs dans cette tumultueuse période que traverse le Sénégal- c’est le P.D.S. qui s’est allié à l’A.P.R. pour intenter un procès contre les juges du Conseil constitutionnel afin de contester l’invalidation de la candidature de Karim Wade et pour voter la loi illégitime qui a fait reporter les élections au 15 décembre 2024.
En plus, un observateur avisé de la scène politique nous met en garde par rapport à la capacité de nuisance et d’influence du P.D.S., plus que l’ex P.A.S.T.E.F. En substances, il souligne que certains membres et/ou sympathisants du parti de Ousmane Sonko disaient qu’il n’y aurait pas d’élections sans leur leader et qu’ils mettraient le pays à feu et à sang si jamais le pouvoir en place s’aventurait à l’incarcérer. La réalité, c’est l’emprisonnement de Ousmane Sonko, la prévision d’élection sans sa candidature, sans que ses partisans ne réussissent à imposer un rapport de force face au pouvoir en place. Du côté des libéraux, le P.D.S. a fait reporter les élections qui allaient se tenir sans son candidat et ce, sans tambour ni trompettes.
Ainsi, on n’a pas encore fini de voir les libéraux tenter de réaliser la prophétie des 50 ans de pouvoir. Cela est conforté par la cooptation de membres de la même famille, de la même ethnie, du même parti… par bon nombre d’acteurs en phase avec le pouvoir en place.
Neddo ko bandum
On a vu bien des parents du président de la République nommés à des postes de décision. Pour aller plus loin que le président, certains Sénégalais ; peut-être même à l’insu ou hors du contrôle de l’Etat, ont à leur tour favorisé le recrutement de leurs parents à des postes de décision aussi. Ainsi, même si on avait promis de faire passer d’abord les intérêts de la patrie avant ceux du parti (et la famille, la famille cellulaire tout comme les familles religieuses ou « ethniques »), le pouvoir de nommer a été porté au paroxysme du népotisme.
Certains membres des familles religieuses, des hommes d’affaires, investisseurs et chefs d’entreprises étrangères se sont partagé les ressources, marchés et opportunités du pays au point qu’on s’y sente étranger en tant que Sénégalais. On a frôlé le pire en évitant des conflits ethniques ou religieux, tant le pouvoir en place a favorisé l’ostracisme (voulu ou subi par le pouvoir) d’un nombre important de Sénégalais en raison de leur origine ethnique, leur appartenance confrérique religieuse, politique…
Aussi, on repense à la malédiction d’avoir des richesses et des ressources convoitées par des rapaces venant de partout dans le monde pour diviser et exploiter les Africains, sans scrupules et avec barbarie. Ainsi le Sénégal en particulier et l’Afrique en général souffrent de conspirations séculaires venant du monde entier ; avec l’aide des ennemis de l’intérieur, des Africains qui n’hésitent pas à trahir leurs frères.
Cela se fait au Sénégal avec l’aval d’une France qui voit de plus en plus d’anciennes colonies en Afrique se défaire de son emprise et de sa prédation des richesses naturelles et humaines. Ses grenades assourdissantes, les bruits de bottes qu’elle cautionne, soutient ou organise… parlent à sa place ; pendant que le monde entier a déjà dit et ressassé ce qu’il pense de la situation politique du Sénégal.
Silence ! On tue !
Qui a oublié le discours de Michèle Alliot-Marie défendant devant les députés français les livraisons de munitions et autres équipements de maintien de l’ordre à la Tunisie ? Qui ignore les contrats d’armement nébuleux, la collaboration de mercenaires spécialistes du renseignement, de la traque et autres barbouzeries de toutes sortes qu’on attribue au pouvoir sénégalais ?
C’est de la sorte qu’on a mis une chappe de plomb au-dessus de la cocotte-minute, la poudrière dans laquelle on étouffe toute forme de vie limitée à respirer l’haleine nauséabonde des lacrymogènes ; sous la menace de la précarité organisée contre des générations entières qui n’ont ni nourriture, ni soins de santé, ni travail, ni instruction scolaire, ni de perspectives que d’émigrer à leurs risques et périls. Le monde entier est témoin des dangers et des galères de l’émigration (noyades, torture et viols dans les camps de concentration, xénophobie…).
A l’intérieur du pays, on ne compte plus les martyrs tombés sous les balles des forces de défense et de sécurité. On n’a pas fini de dénoncer les atteintes aux droits et libertés civiques et politiques. Les citoyens sont torturés, emprisonnés, molestés avec mépris et irrespect des droits et libertés par la gendarmerie essentiellement ; elle qui est allée jusqu’à violer l’enceinte sacrée de l’Assemblée nationale pour entraver certains députés dans leur opposition au vote d’une loi controversée au profit d’autres députés de sensibilité politique différente. Hélas, c’est étonnant de voir la gendarmerie faire du maintien de l’ordre. Ce rôle ne lui revient qu’en cas de débordements qui dépassent le contrôle de la police. Leur statut de militaires valide un soft coup d’Etat car l’armée (« parmi les autres acteurs sur la scène », « les autres forces organisées » ? Propos de Macky Sall face à l’agence américaine de presse A.P.) est entrée dans la brèche et participe à enfermer et écraser les Sénégalais qui n’ont point de paix et d’existence paisible dans leur pays comme à l’étranger.
Il n’est cependant pas permis de baisser la vigilance et la garde. Les Sénégalais doivent manifester par tous les moyens possibles et permis par les lois en vigueur et refuser le rapport de force funeste qui sert d’alibi à certains policiers et gendarmes tout comme les nervis pour tuer ou au pouvoir pour décréter l’état d’urgence et imposer ainsi des mesures exceptionnelles (suspension de droits, prolongation de mandats, couvre-feu…) ; le temps que les juridictions disent le droit et que les citoyens aient enfin l’occasion de voter.
#FreeSenegal
Keysha
En Février, 2024 (18:39 PM)In
En Février, 2024 (19:35 PM)Participer à la Discussion