Dans le quartier de Gambo, c’est un nouveau sourire qui s’affiche sur le visage des dames. Même ambiance à Dinguessou et dans le cœur administratif et commercial de Kédougou. Soumises à la corvée d’eau pendant longtemps, les femmes voient l’eau potable leur apporter un nouvel espoir.
Les vendeuses de glace ont une eau quasi minérale pour leur petit commerce. Les femmes transformatrices de produits du cru retrouvent toute leur capacité de faire du business. Le temps de sommeil génère vitalité et capacité de se déployer vers d’autres activités du quotidien.
La vie prend un nouveau cours dans la cité du Sud-Est grâce à la mise en service, le 18 mars 2021, d’un ensemble d’ouvrages hydrauliques : une station de pompage installée à Itato, située à une dizaine de kilomètres de Kédougou, une conduite de transfert, une ligne moyenne tension, une station de traitement de l’eau brute à Kédougou d’une capacité de 2200 m3/jour dotée d’un bassin de 50.000 m3/jour.
La SONES vient de permettre au président de la République de tenir un engagement. En effet, le 18 novembre 2018, dans sa tournée économique, le chef de l’Etat s’est rendu au quartier de Fadiga pour le lancement des travaux de cette station.
Vendredi 03 avril 2021, une visite a été organisée par le Gouverneur de Kédougou, Saër Ndao, avec la participation du représentant du Directeur Général de la SONES, Habib Demba Fall, le chef de projet, Yoro Diassy, la chargée de projet, Suzanne Aïcha Alexandre Diop et l’ingénieure Etudes, Aminata Collé Diagne.
Les ingénieurs ont présenté ce projet structurant qui fait mieux que les forages dont 8 ont été réalisés depuis 2012. Hélas, la production cumulée ne suffit pas à couvrir la demande, surtout quand le niveau du fleuve baisse en période d’étiage. La nouvelle infrastructure hydraulique comporte une filière de traitement qui produit une eau de très bonne qualité.
Les installations sont modernes. Pour pallier la baisse du niveau du fleuve, un bassin de 50.000 m3est aménagé. Cette réserve assure une autonomie à la ville en cas de rupture du transfert d’eau à partir d’Itato. Un château d’eau de 500 m3garantit une bonne desserte, surtout pour les quartiers situés en hauteur ou en bout de réseau.
Le Gouverneur a salué la modernité des installations hydrauliques et l’engagement de la SONES à réaliser les projets du président de la République, Monsieur Macky Sall. Il a fait part du caractère sensible de l’eau potable dans cette ville-carrefour. Enfin, le Gouverneur a insisté sur la nécessité d’élargir le réseau aux nouveaux quartiers.
La SONES a pris bonne note des suggestions du Gouverneur relatives à la sécurité et à la continuité du service, au-delà de la période d’observation de deux semaines. « Le Directeur Général de la SONES est venu à Kédougou en période d'étage. Il n'y avait pas d'eau pendant 3 à 4 mois. Aujourd'hui, à la même période de l'année, nous sommes revenus. La station fonctionne à la même période.
Il y a de l'eau en quantité et en qualité. C'est une grosse avancée. La vie change », a souligné M. Fall. Il poursuit : « A ce titre, le Directeur Général de la SONES, Monsieur Charles FALL que je représente, résume l’histoire de cette nouvelle station en deux mots : ECOUTE et ACTION.
ECOUTE parce que le président de la République a perçu la doléance profonde des populations de Kédougou aidées par le Gouverneur, le Maire, les femmes, les jeunes.
ACTION parce que le chef de l’Etat a procédé à la pose de la première pierre ici. Aujourd’hui, la SONES a entièrement réalisé les travaux. L’écoute et l’action produisent la TRANSFORMATION du quotidien. C'est l'objectif du Directeur Général de la SONES conformément aux directives présidentielles. »
Des changements notables sont perceptibles selon le représentant du Directeur Général de la SONES. « La vie change, dit Habib Demba Fall. Une nouvelle vie commence à Kédougou, ville qui est au carrefour d’opportunités économiques, grâce à une nature épanouie et l’exploitation aurifère.
Demain, trois défis seront relevés.
Premier défi : Le Directeur Général de la SONES a donné des instructions pour la pose de 10 kilomètres de réseau dans un premier temps. Ce sera au profit des quartiers non raccordés.
Deuxième défi : En réponse à la demande de raccordement de Bandafassi, les autorités administratives saisiront le Directeur Général. Il s'agit d'une incorporation qui fait nécessairement l'objet d'une étude.
Troisième défi : Cette station est une solution transitoire en attendant le barrage de Sambangalou, sur le fleuve Gambie. ».
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