La prise en charge des soins de santé est source d’appauvrissement. Selon l'OMS, chaque année, 100 millions de personnes tombent dans la pauvreté parce qu'elles ont supporté directement leurs soins de santé. Au Sénégal, depuis 2015, l’Agence nationale de Couverture maladie universelle facilite l’accès aux services de santé aux populations vulnérables. Ces dernières sont dispensées de plusieurs contraintes financières.
C'est dans cet élan que, pour ne pas laisser en rade une marge de la population vulnérable, l’Agence nationale des communautés pour la santé (ANCS) a mis en place la Mutuelle de santé de l’alliance nationale des communautés pour la santé (MSANCS). Ce, dans le but de prendre en charge les personnes affectées par le VIH et leurs familles, les groupes vulnérables, les familles vivant dans des situations de précarité, les acteurs des ONG, les Organisations communautaires de Base (OCBs) en particulier et la population en général.
La santé est un droit fondamental mais au Sénégal comme dans la plupart des pays en Afrique, trop de familles sont confrontées à des choix impossibles.
« Elles doivent parfois renoncer à se soigner ou à soigner leurs enfants faute de moyens », a constaté la présidente du conseil d’administration de la MSANCS, Maguette Mbodj Guèye.
C’est d’ailleurs ce qui a poussé le gouvernement du Sénégal, en janvier 2015, à mettre en place l'Agence de la Couverture Maladie Universelle (CMU), qui avait comme stratégie la mise en place d'un large réseau de mutuelles communautaires, avec au moins une mutuelle de santé par commune.
Un concept qui a beaucoup évolué, ces dernières années, aboutissant à l'adoption, en mars 2024, du projet de décret portant création et fixation des règles d'organisation et de fonctionnement de l'Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle (SEN-CSU).
Aujourd’hui, « cette mutuelle permettra aux populations à faibles revenus d’être affiliées à un régime d’assurance maladie et de bénéficier des mêmes soins que les personnes affiliées aux autres régimes de sécurité sociale », informe Mme Guèye.
D’autre part, il sera question pour la MSANCS, au-delà de rendre les soins accessibles grâce à des cotisations solidaires et une prise en charge adaptée, de promouvoir la prévention et la sensibilisation.
Pour Maguette Mbodj Guèye, il est également primordial de mettre en place des mécanismes de mobilisation de ressources pour la pérennisation de la Mutuelle de santé. Et enfin cette initiative de mutualité contribuera à assurer une large couverture géographique avec une diversification des profils d'adhérents.
Afin de bénéficier des soins de qualité et de proximité, les personnes affectées par le VIH, celles vivant avec un handicap, les populations du monde rural, les personnes à faibles revenus ou sans revenu seront prises en charge par la MSANCS. Les cotisations varient de 250 f CFA à 15000f CFA, selon la formule d’adhésion (individuelle ou en groupe ).
3 Commentaires
Afin de bénéficier DE soins de qualité et de proximité...
* les couches vulnérables: 90% de notre zoo pétrolier et gazier....les pirogues se marrent avec le profiteur de gamine !!
Mertre_#¤
il y a 3 semaines (19:16 PM)Qu'elle a été le degré d'implication de la SEN-CSU dans la mise en place de cette OM ?? A ce rythme, la fragmentation qui a été fortement décriée, atténuée, amortie, constituant un facteur relentisseur, a de beaux jours.
Il faut être cohérent quand même. C'est une excellente initiative mais pas encadrée !!!
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