Les rues et les ruelles des abords de la Grande Mosquée de Tivaouane sont noires de monde. Les maisons des guides religieux ne désemplissent pas. Chez Abdou Sy Al Amine, les couloirs et les cours du rez-de-chaussée comme ceux du premier niveau bruissent. Le Gamou, au-delà, de son essence religieuse, est un moment de retrouvailles. Cette affluence ne pèse plus sur la gestion des eaux usées. « Ici, nous recevons beaucoup de monde à chaque Gamou. Bien avant le raccordement, il nous arrivait de vider les fosses avant, le jour du Gamou et après l’évènement. Ce n’est plus le cas. Nous n'avons aucun souci, aucune gêne », a rapporté Cheikh Tidiane Sow.
Une rue sépare la maison de Abdoul Sy Almine de celle de Serigne Moustapha Sy Al Amin. Les fidèles venus de plusieurs localités sont sous des tentes, la véranda et dans les chambres. A côté, des femmes s’affairent autour des grandes marmites. Les parents, les amis, les talibés continuent d’arriver. Parmi ceux qui ne ratent jamais cet événement religieux, il y a Cheikh Diop. Il est le coordonnateur de la section des Niayes de Coskas. « Depuis plus de 7 ans, je passe le Gamou ici. Je suis dans l’organisation. Le raccordement à l’égout a permis aux familles des guides religieux qui reçoivent beaucoup de talibés de passer le Gamou dans un environnement plus propre et propice. Ce n’est pas un aspect à négliger. Je dois dire que je suis témoin en tant qu' acteur dans l’organisation dans cette famille, il y a une année, nous avions eu à faire entre 5 et 7 vidanges durant le Gamou », a relaté Cheikh Diop. L’incidence du tout à l’égout est énorme. La cité religieuse de Tivaouane a été dotée d’ouvrages dans le cadre du Projet des Dix Villes exécuté par l’ONAS.
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