Les acteurs du secteur de la construction et de l'habitat se sont réunis, ce 13 mai, au ministère de l'Urbanisme à la sphère ministérielle de Diamniadio. L’objectif était de faire une mise à niveau sur l'impact des changements de conjoncture socio-économique et leurs conséquences dans le secteur de la construction et permettre à l'autorité de mieux prendre des mesures afin de faire face aux difficultés de ce secteur.
La COVID-19, qui continue de sévir dans le monde, est l'un des facteurs ayant des incidents sur la conjoncture avec la fermeture des usines causant un retard sur beaucoup de projets de construction et une tension sur le coût du fret qui double ou quadruple même parfois alors que la tendance était très bonne entre 2014 et 2019
Alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur la COVID, le conflit Russo-Ukrainien vient s’ajouter à la conjoncture internationale avec son lot de conséquences. Une flambée de grandes agrégations à l'exemple du prix du pétrole qui est passé de 75$ le baril à 110$ ; et cette tendance à la hausse, qui ne risque pas de s’arrêter de sitôt, aura surement un impact sur tous les secteurs,.
Étant donné que 60% des intrants sont importés, la conjoncture internationale va impacter à plein fouet ce secteur de la construction et de l'habitat.
C'est à cet effet qu'il est urgent et nécessaire pour le Sénégal de disposer pour le secteur de la construction, d'un outil de pilotage et de gouvernance qui permettra au-delà de la mise en place d'une base de données, de prendre des mesures anticipatives sur les changements de conjoncture et ainsi prendre les bonnes décisions à temps.
Pour pouvoir travailler avec des données exactes, la participation de l'Agence nationale de la Statistique et du développement est indispensable. Le Directeur Général de la Construction et de l’Habitat, Amadou Thiam considère qu'il faut juste un accompagnement et un renforcement des moyens pour tout l'écosystème qui travaille sur les données et que les résultats soient à la portée des universités pour le secteur de la recherche et du développement et ainsi permettre aux autorités de faire une bonne analyse de ces données-là.
Pour être de moins en moins exposé au chocs exogènes, Amadou Thiam n'a pas exclu l'idée d'une industrie du secteur du bâtiment.
Dans la même veine, Ousseynou Sarr qui évolue dans le secteur privé, a salué cet élan vers l'autonomie. Il interpelle l'Etat par rapport à l'organisation des entreprises qui peuvent "diminuer l’impact des importations" puisque les compétences sont là. Le secteur privé se veut beaucoup plus impliqué dans les commandes publiques et aussi dans l'employabilité des jeunes.
Cet atelier, qui se poursuivra avant la fin du mois de mai, permet de mettre en place un comité technique qui va se charger développer un modèle économique qui sera l'outil économique de gouvernance du secteur de la construction en fixant les ressources humaines et financières.
3 Commentaires
Analyste
En Mai, 2022 (20:40 PM)Qu'avez-vous initiez de concret comme mesures d'atténuation ?
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