La capitale sénégalaise a, cette année, accueilli le Réseau parlementaire africain pour discuter des flux financiers illicites et de la fiscalité. La 9e réunion annuelle qui se déroulera sur trois jours à l’hôtel Pullman a été ouverte ce lundi 27 septembre avec comme thème, les députés en ligne de front : "réduire les flux financiers illicites pour la relance économique".
L'objectif principal de cette conférence continentale est de créer une plateforme permettant aux parlementaires de discuter avec les experts et des praticiens dans le domaine des Flux Financiers Illicites (FFI) afin de partager leurs expériences individuelles dans la mise en place de législations dans leurs pays respectifs.
Le contexte actuel de la pandémie de covid-19 a surtout alerté les parlementaires sur les impacts de ces FFI qui doivent être traités en toute urgence. Selon le ministre, vice-ministre des affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Samy Adubango Ahoto, les experts en justice fiscale révèlent que les fonds qui s'échappent de l'Afrique pourraient, s'ils étaient conservés sur le continent, être utilisés pour la concrétisation des objectifs de développement.
Publié par la conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le rapport 2020 sur le développement économique de l'Afrique a révélé que le continent perd chaque année environ 88,6 milliards de dollars dans la fuite des capitaux, soit 3,7% de son PIB. Par conséquent, selon Birahime Seck qui représente le forum civil, il est temps de mettre un terme aux blanchiments de capitaux, au crime organisé, à la corruption et à tout autre crime nuisible au développement économique de l'Afrique. Il prône aussi un pays gouverné sans dettes.
Mis en place depuis 2015, le Réseau pour la justice fiscale en Afrique (TJNA) soutient le Réseau parlementaire africain sur les flux financiers illicites en Afrique et la fiscalité (APNIFFT), avec la collaboration des organisations de la société civile (OSC) locales et nationales. L'ANIFFT, un réseau dirigé et piloté par des parlementaires de toute l'Afrique subsaharienne, reconnaît que le succès des efforts visant à réduire les FFI et à promouvoir la justice fiscale est déterminé par plusieurs facteurs dont le principal est la participation active du pouvoir législatif. Ainsi, pour ces députés, il est important de contribuer de manière collective à la lutte contre les crimes financiers en adoptant des lois appropriées dans leurs pays respectifs et en demandant des comptes à l'exécutif.
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