L’Association des Professionnels de l’Ingénierie Conseil du Sénégal (APICS) a un nouveau Président. Il s’agit de M. Ibrahima Diao, qui a été élu par ses pairs en marge d’une assemblée générale ordinaire que l’organisation a tenu ce samedi 13 juillet 2024, à Dakar. Une importante rencontre qui avait comme ordre du jour la présentation des rapports d’activités et le renouvellement du bureau, qui est dirigé par le Président Mamadou Daffé. Elle s’inscrit dans la volonté de l’APICS d’élargir ses rangs à tous les cabinets d’ingénieurs conseils sénégalais.
« Notre secteur mérite d’être assainis à plusieurs points de vue »
Après son élection et la mise en place du nouveau bureau qui va l’accompagner durant son mandat, le tout nouveau président de l’APICS s’est dit conscient de sa nouvelle mission. « C’est un honneur mais aussi un challenge parce que, c’est plus de 20 ans de travail acharné, 20 ans de résistance et de résilience que j’ai trouvé et qui est l’œuvre de gens qui croient à l’expertise locale et qui se sont vraiment engagés et investis à organiser le travail et la corporation d’ingénieur conseil, et qui ont eu à l’amener à un niveau appréciable aujourd’hui, malgré les conditions très difficiles d’application ou de mise en œuvre de l’ingénierie conseil qui existait ici au Sénégal », a souligné Ibrahima Diao.
Selon lui, le secteur de l’ingénierie conseil, comme tant d’autres, a des défis à relever. « Notre secteur mérite d’être assaini à plusieurs points de vue. Ce qui revient à nous ingénieur conseil en général et en particulier à l’association des professionnelles de l’ingénierie conseil du Sénégal, c’est de communiquer, de nous faire connaître et de faire connaître l’importance de l’ingénierie conseil dans le processus de développement d’un pays comme le Sénégal. C’est d’accompagner ou en tout cas de collaborer avec les autorités du pays pour développer le secteur, qui non seulement est porteur de d’emplois mais qui est également un secteur stratégique dans le développement d’un pays », a-t-il décliné, estimant que l’ingénieur conseil local doit occuper le premier plan dans tous les plans, programmes et projets de l’Etat.
« Les EGC, bien qu’ayant un rôle incontournable dans la réalisation des projets de développement économique social, n’ont jusqu’ici pas bénéficié de la considération des autorités étatiques »
L’Association des Professionnels de l’Ingénierie Conseil du Sénégal, dans sa déclaration sur l’état de l’Entreprise du génie conseil (EGC) au Sénégal, est revenue sur ses relations avec les autorités étatiques. Ainsi, elle révèle qu’avant 2024, les EGC, bien qu’ayant un rôle incontournable dans la réalisation des projets de développement économique social, n’ont jusqu’ici pas bénéficié de la considération de la part des autorités étatiques quant à l’accès à la commande publique. A l’en croire, « ces EGC ont même été très souvent marginalisées au bénéfice des entreprises concurrentes étrangères pour la réalisation des plans, programmes ou projets d’envergure ».
Toujours selon l’APICS, les EGC ont, par l’absence d’une politique d’accompagnement, favorisé l’installation des cabinets internationaux soutenus très souvent par leurs institutions et le jeu des mécanismes de financements bilatéraux, voire multilatéraux qui imposent à l’expertise nationale une concurrence déséquilibrée ; encouragé la préférence de certains donneurs d’ordre à travailler avec des cabinets non sénégalais en méprisant ainsi les règles de transparence et d’équité du code ; et exacerbé les difficultés d’accès à la commande publique avec l’absence d’un cadre juridique et législatif spécifique réglementant l’exercice de la profession et l’inexistence de règles d’une fiscalisation adaptées à l’exercice de ses activités. A ceux-là, elle ajoute « la pression fiscale élevée, lourde et incompatible avec les longs délais de paiement que les entreprises ont vécues durant notamment les deux dernières décennies ».
La nécessité de mettre en place « une PPN pour une bonne maîtrise »
Face à cette situation, l’APICS souligne la nécessité de « mettre en place une Politique de la préférence nationale (PPN) pour une bonne maitrise ». Et, avec la mise en place depuis avril 2024 du « Projet d’un Sénégal souverain juste et prospère » promut par les nouvelles autorités, les EGC sénégalaises disent « nourrir l’espoir que le Chef de l’Etat mettra en place une PPN, comme cela se fait partout dans le monde ». Il s’agit, selon eux, de « veiller à la sauvegarde de leurs intérêts dans la commande publique par des mesures appropriées à définir avec les acteurs de la profession ».
Globalement, les cabinets d’EGC revendiquent « la considération de l’autorité par la prise des mesures de promotion d’un partenariat effectif avec la profession qui pourra être sollicitée au travers de sa corporation comme opérateur économique ». Et ces mesures de promotion, selon eux, « devraient s’étendre à celles consistant en des échanges sur une politique fiscale adaptée au métier, de cautionnements de marchés et de mise en place de mécanismes appropriés d’appui à la prise en charge du renforcement de capacité des jeunes ingénieurs ». Il s’agit aussi d’accompagner les entreprises dans l’accès aux marchés extérieurs par la participation de délégations de la profession aux missions économiques des autorités à l’étranger, telle que pratiquée dans les différentes régions du monde moderne.
Pour leur part et au travers de leur organisation, les EGC sénégalaises, conscientes qu’elles constituent un vecteur de changements et de passerelle entre les pouvoirs publics et les populations bénéficiaires, se sont engagées à « assurer convenablement et avec responsabilité l’exécution des projets qui vont leur être confiés ». A ce titre et comme toute autre entreprise privée, elles ont décidé de continuer à jouer leur partition dans la création de richesses et d'emplois, à contribuer aux recettes fiscales nationales, à la formation des ressources humaines, et participer ainsi à la croissance et au développement du pays.
Pour y arriver, la profession demande une rencontre avec les nouvelles autorités pour « la revue des moyens d’améliorer les conditions d’accès des EGC/S à la commande publique tout en accélérant la reconnaissance de l’Ordre des Ingénieurs Conseils du Sénégal (OICS) dont les textes ont été réintroduits auprès du Secrétariat général du gouvernement en janvier 2024.
A rappeler que l’Association des Professionnels de l’Ingénierie Conseil du Sénégal (APICS) a été créée en 2 000 pour organiser la profession et permettre la promotion des activités des bureaux d’ingénierie conseil nationaux auprès des décideurs. Et aujourd’hui, le nombre d’EGC formelles purement sénégalaises intervenant dans les différents secteurs d’activités de développement (agriculture, hydraulique et assainissement, environnement, infrastructures de transport, infrastructures de bâtiment, énergie et mines, etc.) peut être estimé à plus d’une centaine dont une cinquantaine sont encore ou ont été membres de l’APICS.
« Notre secteur mérite d’être assainis à plusieurs points de vue »
Après son élection et la mise en place du nouveau bureau qui va l’accompagner durant son mandat, le tout nouveau président de l’APICS s’est dit conscient de sa nouvelle mission. « C’est un honneur mais aussi un challenge parce que, c’est plus de 20 ans de travail acharné, 20 ans de résistance et de résilience que j’ai trouvé et qui est l’œuvre de gens qui croient à l’expertise locale et qui se sont vraiment engagés et investis à organiser le travail et la corporation d’ingénieur conseil, et qui ont eu à l’amener à un niveau appréciable aujourd’hui, malgré les conditions très difficiles d’application ou de mise en œuvre de l’ingénierie conseil qui existait ici au Sénégal », a souligné Ibrahima Diao.
Selon lui, le secteur de l’ingénierie conseil, comme tant d’autres, a des défis à relever. « Notre secteur mérite d’être assaini à plusieurs points de vue. Ce qui revient à nous ingénieur conseil en général et en particulier à l’association des professionnelles de l’ingénierie conseil du Sénégal, c’est de communiquer, de nous faire connaître et de faire connaître l’importance de l’ingénierie conseil dans le processus de développement d’un pays comme le Sénégal. C’est d’accompagner ou en tout cas de collaborer avec les autorités du pays pour développer le secteur, qui non seulement est porteur de d’emplois mais qui est également un secteur stratégique dans le développement d’un pays », a-t-il décliné, estimant que l’ingénieur conseil local doit occuper le premier plan dans tous les plans, programmes et projets de l’Etat.
« Les EGC, bien qu’ayant un rôle incontournable dans la réalisation des projets de développement économique social, n’ont jusqu’ici pas bénéficié de la considération des autorités étatiques »
L’Association des Professionnels de l’Ingénierie Conseil du Sénégal, dans sa déclaration sur l’état de l’Entreprise du génie conseil (EGC) au Sénégal, est revenue sur ses relations avec les autorités étatiques. Ainsi, elle révèle qu’avant 2024, les EGC, bien qu’ayant un rôle incontournable dans la réalisation des projets de développement économique social, n’ont jusqu’ici pas bénéficié de la considération de la part des autorités étatiques quant à l’accès à la commande publique. A l’en croire, « ces EGC ont même été très souvent marginalisées au bénéfice des entreprises concurrentes étrangères pour la réalisation des plans, programmes ou projets d’envergure ».
Toujours selon l’APICS, les EGC ont, par l’absence d’une politique d’accompagnement, favorisé l’installation des cabinets internationaux soutenus très souvent par leurs institutions et le jeu des mécanismes de financements bilatéraux, voire multilatéraux qui imposent à l’expertise nationale une concurrence déséquilibrée ; encouragé la préférence de certains donneurs d’ordre à travailler avec des cabinets non sénégalais en méprisant ainsi les règles de transparence et d’équité du code ; et exacerbé les difficultés d’accès à la commande publique avec l’absence d’un cadre juridique et législatif spécifique réglementant l’exercice de la profession et l’inexistence de règles d’une fiscalisation adaptées à l’exercice de ses activités. A ceux-là, elle ajoute « la pression fiscale élevée, lourde et incompatible avec les longs délais de paiement que les entreprises ont vécues durant notamment les deux dernières décennies ».
La nécessité de mettre en place « une PPN pour une bonne maîtrise »
Face à cette situation, l’APICS souligne la nécessité de « mettre en place une Politique de la préférence nationale (PPN) pour une bonne maitrise ». Et, avec la mise en place depuis avril 2024 du « Projet d’un Sénégal souverain juste et prospère » promut par les nouvelles autorités, les EGC sénégalaises disent « nourrir l’espoir que le Chef de l’Etat mettra en place une PPN, comme cela se fait partout dans le monde ». Il s’agit, selon eux, de « veiller à la sauvegarde de leurs intérêts dans la commande publique par des mesures appropriées à définir avec les acteurs de la profession ».
Globalement, les cabinets d’EGC revendiquent « la considération de l’autorité par la prise des mesures de promotion d’un partenariat effectif avec la profession qui pourra être sollicitée au travers de sa corporation comme opérateur économique ». Et ces mesures de promotion, selon eux, « devraient s’étendre à celles consistant en des échanges sur une politique fiscale adaptée au métier, de cautionnements de marchés et de mise en place de mécanismes appropriés d’appui à la prise en charge du renforcement de capacité des jeunes ingénieurs ». Il s’agit aussi d’accompagner les entreprises dans l’accès aux marchés extérieurs par la participation de délégations de la profession aux missions économiques des autorités à l’étranger, telle que pratiquée dans les différentes régions du monde moderne.
Pour leur part et au travers de leur organisation, les EGC sénégalaises, conscientes qu’elles constituent un vecteur de changements et de passerelle entre les pouvoirs publics et les populations bénéficiaires, se sont engagées à « assurer convenablement et avec responsabilité l’exécution des projets qui vont leur être confiés ». A ce titre et comme toute autre entreprise privée, elles ont décidé de continuer à jouer leur partition dans la création de richesses et d'emplois, à contribuer aux recettes fiscales nationales, à la formation des ressources humaines, et participer ainsi à la croissance et au développement du pays.
Pour y arriver, la profession demande une rencontre avec les nouvelles autorités pour « la revue des moyens d’améliorer les conditions d’accès des EGC/S à la commande publique tout en accélérant la reconnaissance de l’Ordre des Ingénieurs Conseils du Sénégal (OICS) dont les textes ont été réintroduits auprès du Secrétariat général du gouvernement en janvier 2024.
A rappeler que l’Association des Professionnels de l’Ingénierie Conseil du Sénégal (APICS) a été créée en 2 000 pour organiser la profession et permettre la promotion des activités des bureaux d’ingénierie conseil nationaux auprès des décideurs. Et aujourd’hui, le nombre d’EGC formelles purement sénégalaises intervenant dans les différents secteurs d’activités de développement (agriculture, hydraulique et assainissement, environnement, infrastructures de transport, infrastructures de bâtiment, énergie et mines, etc.) peut être estimé à plus d’une centaine dont une cinquantaine sont encore ou ont été membres de l’APICS.
6 Commentaires
Un Acteur
En Juillet, 2024 (12:48 PM)Pendant que l'extrême droite française refuse que certains postes stratégiques soient pas confiés à des binationaux, de la même manière on ne peut pas confier totalement tout
un projet stratégique à des étrangers.....il fait au moins imposer la loi du 60/40 ....et ce dans le cas où l'expertise nationale n'est pas avérée....vraiment il faudra que les autorités y réfléchissent
@bebert.de.paname
Sgal
En Juillet, 2024 (15:00 PM)Mouhamet
En Juillet, 2024 (15:00 PM)Il faut éviter de donner de positionner un tel projet comme un moyen de capter des marchés locaux bien que cela soit important. Des cabinets sénégalais réalisent aussi beaucoup de projets à l'étranger.
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