Depuis quelques jours, le ministère de la Femme, de la Famille et de la protection des enfants est accusé que poser des actes allant dans le sens de combattre les écoles coraniques communément appelées ‘’daaras’’ au Sénégal. Interpelée sur la question, ce lundi, à l’occasion de sa tournée dans la banlieue pour présenter les condoléances du chef de l’Etat aux familles des victimes des inondations, Ndèye Saly Diop Dieng a réfuté l’idée de toute action dirigée contre ces écoles coraniques.
« Nous n’avons pas de problème avec les daaras, ce qui nous intéresse, c’est que les enfants aient une bonne éducation, des valeurs pour qu’ils puissent devenir des Sénégalais dignes de ce nom », se défend-elle.
Selon la ministre, entre celui qui veut instruire les enfants et celui qui veut les éduquer, il ne doit pas y avoir de problème. Le dialogue doit être possible. « On ne combat pas les daaras. Si on le fait, c’est nous-mêmes que nous combattons. Les Sénégal est une terre d’Islam, un pays de religions, un pays de daaras », soutient-elle.
Ainsi, combattre l’Islam équivaudrait, pour leur part, à un combat dirigé contre leurs propres personnes, dit-elle. « Nous sommes des fils de daaras. Quand tu veux que ton enfant soit musulman, la première chose à faire est de l’amener au daara. Les daaras ont donc leur participation dans l’éducation des enfants », reconnait la ministre.
Ainsi, Ndeye Saly Diop Dieng dit magnifier ce travail. D’après elle, l’Etat essaie d’apporter son appui à travers plusieurs projets et programmes destinés à aider les enfants dans les daaras. « On finance les daaras modernes, il y a des appuis aux daaras pour que les enfants soient dans de bonnes conditions », ajoute-t-elle.
Toutefois, relève Ndèye Saly Diop Dieng, il n’est pas question d’accepter que les enfants soient dans la rue. « On ne combat pas les maîtres coraniques, on veut que les enfants quittent la rue. Avec cette Covid-19, il faut protéger les enfants. Si on ne les protège pas et qu’ils soient massacrés par la Covid, que dirions-nous ? », s’interroge-t-elle.
A son avis, ceux qui font du bruit ont une autre vision et d’autres objectifs, différents de ceux des ‘’vrais maîtres coraniques’’ qui, affirme-t-elle, n’ont aucun problème avec le ministère, car conscients que l’Etat est juste là pour les appuyer.
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