Tous les secteurs et sous-secteurs d’activités de l’économie sénégalaise sont au cœur des projets et programmes de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ). Après la boulangerie, la mécanique, la menuiserie, le commerce, l’artisanat, entre autres, c’est au tour du sous-secteur de la bijouterie, qui constitue également un pan important de l’économie nationale. En effet, les bijoutiers, qui s’activent quotidiennement dans ce sous-secteur, ont reçu le financement de la DER/FJ, après avoir été formés par le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT). La cérémonie officielle de remise symbolique des attestations aux bénéficiaires a eu lieu ce mercredi 21 février 2024, au siège de la DER/FJ, à Dakar, sous la présidence de la Déléguée générale, Dr Mame Aby Sèye.
Plus de 100 jeunes bijoutiers financés
Au total, 104 bijoutiers de l’association nationale des bijoutiers du Sénégal et regroupés en deux Groupements d’intérêt économique (GIE), à savoir : le GIE Teug Table et le GIE And Sukali Sunu Mecce, ont été financés par la DER/FJ. Le premier GIE, qui compte 36 membres, a reçu un montant de 19,8 millions de francs Cfa. Le deuxième, quant à lui, a été financé à hauteur de 11,8 millions de francs Cfa pour ses 27 membres. Ce qui fait un montant global de près de 32 millions de francs Cfa. Tous ces bénéficiaires ont suivi un parcours qui a commencé par une formation dispensée par le fonds de financement de la formation professionnelle et technique du 3FPt. Laquelle leur a permis de renforcer leurs compétences techniques et d’acquérir un certain mécanisme et concept, notamment le filigrane, avec des approches qui avaient plus ou moins disparu.
Une première pour les acteurs du sous-secteur de la bijouterie
Selon la Déléguée générale de la DER/FJ, ce financement remis aux bijoutiers est inédit puisque c'est la première fois que des bijoutiers sont financés par l'Etat du Sénégal, à travers la DER/FJ. Il entre dans le cadre d’une autonomisation. Il s’agit d’un prêt qui permettra aux bénéficiaires de disposer d’un fonds de roulement nécessaire pour impulser leurs activités et d'acquérir des équipements de pointe qu'il leur faut pour effectuer leur travail. « Aujourd'hui, ce qui est à saluer, c'est d'abord l'approche puisqu'on est sur une approche. En termes de regroupement, c’est une association. Donc, en termes de représentativité, elle couvre l'ensemble du territoire national, avec ses principes d'équité territoriale. Mais au-delà de l'approche regroupement, ça nous permet aussi de poursuivre en termes de perspective pour pouvoir aller beaucoup plus loin. Et beaucoup plus loin, c’est de leur permettre aussi d'avoir des programmes structurants », a souligné Dr Mame Aby Sèye.
« Cet accompagnement de la DER/FJ aura un impact positif sur nos activités »
Les bénéficiaires ont, à l’unanimité, apprécié et salué à sa juste valeur, ce financement de la DER/FJ. Selon le président du GIE And Sukali Sunu Mecce, ce financement des bijoutiers, qui vient pour la première fois, va booster considérablement leur activité. Par rapport au remboursement, Baye Khaly Thiam soutient que le prêt contracté sera remboursé dans les meilleurs délais afin de permettre à d’autres d’en bénéficier.
Mamadou Kassé, président de l’association nationale des bijoutiers du Sénégal, et président du GIE Teug Table, quant à lui, a soutenu que cet accompagnement de la DER/FJ aura un impact positif sur leur activité quotidienne. Car, ajoute-t-il, il permettra au GIE d’acheter la matière première (or et argent) et de la mettre à la disposition des membres où qu’ils soient à travers le pays, sans se déplacer.
Un point d’ancrage pour la DER/FJ
La rencontre, qui a donné un point d’ancrage, a été également une occasion pour la Déléguée générale de la DER/FJ de discuter et d’échanger avec les bénéficiaires afin d’aller beaucoup plus loin dans cet accompagnement de la DER/FJ, aussi bien dans ce parcours entrepreneurial que dans la formalisation. A ce titre, Mame Aby Sèye a souligné la nécessité, pour ces bijoutiers, de mutualiser leurs forces pour bénéficier plus de financements conséquents et d’aller vers leur autonomisation économique, à travers un programme national structuré au profit du sous-secteur de la bijouterie. Il s’agit en effet, de les accompagner à avoir des locaux qui soient aux normes, en termes de design, d'attractivité, d'hygiène, de zone de chalandises, entre autres, mais également leur permettre d’aller vendre à l’extérieur.
Le chef de programme des couches vulnérables à la DER/FJ, Pape Moussa Thiam, revenant sur l’importance de ces financements, a renseigné que la DER/FJ, après l’octroie de ces crédits, va accompagner ces bijoutiers dans leur parcours entrepreneurial, notamment dans la formation et la formalisation.
1 Commentaires
CE NE SONT PAS DE VRAIS BIJOUTIERS!
Touriste Et Migrant Perdus
En Février, 2024 (09:32 AM)Participer à la Discussion