Le géant du numérique et des réseaux sociaux a engrangé plus de neuf milliards de dollars de bénéfices, pour le seul dernier trimestre. Et ce malgré les nombreuses polémiques dont l’entreprise fait l’objet.
« Facebook privilégie les profits à la sécurité. » L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg nie toujours l’accusation formulée par la lanceuse d’alerte Frances Haugen au début du mois devant le Congrès, et manifestement, cela fonctionne. Les bénéfices sont en hausse de 17% par rapport à la même époque de l’année dernière. Les investisseurs et les actionnaires sont ravis.
Pourtant, depuis le témoignage de Frances Haugen, les médias américains ne cessent de dérouler le fil des documents qu’elle a révélés. Après les ravages d’Instagram sur la santé mentale des adolescents, les exemples du rôle néfaste des réseaux du groupe se multiplient, notamment en ce qui concerne la polarisation des sociétés.
Facebook a ainsi été largement utilisé dans la préparation de l’attaque du Capitole du 6 janvier. Le réseau a aussi laissé prospérer le discours de haine qui ont ouvert la voie aux violences anti-musulmanes en Inde ou plus récemment dans la guerre au Tigré, sans parler des accusations selon lesquelles les réseaux du groupe sont aussi utilisés par des trafiquants d’êtres humains.
Mark Zuckerberg dénonce un effort coordonné pour utiliser de façon sélective des documents internes afin de peindre une fausse image de l’entreprise. Mais il s’inquiète de la mauvaise publicité. Un changement de nom du groupe est très sérieusement envisagé.
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