Un exercice de simulation consistant à tester les plans de réponse à la pandémie de grippe a débuté lundi à Dakar, en perspective de l'élaboration prochaine d'un Plan national de travail stratégique dédié à la gestion des catastrophes
Prévu pour se dérouler jusqu'à vendredi, cet exercice va contribuer à jeter les bases dudit plan, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, présidant l’ouverture officielle de cette rencontre.
Cet exercice est organisé par le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Santé et de l'Action Sociale, en rapport avec le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (USAFRICOM). Il est mis en œuvre par le Centre pour la médecine de catastrophes et d'aide humanitaire (CDHAM).
"Il s'agit à partir de cet exercice de simulation sur table d'aller à l'élaboration d'un Plan national stratégique dans la gestion de catastrophes pour renforcer les capacités de réponses futures de notre gouvernement", a souligné M. Diallo.
"L'exercice de simulation sur table en cas de catastrophe permettra au gouvernement du Sénégal de mesurer et d'analyser sa capacité de préparation et d'intervention en cas de catastrophe, ensuite de promouvoir l'interopérabilité entre intervenants afin d'aider à la familiarisation des rôles et responsabilités", a dit le ministre de l'Intérieur.
Compte tenu du rôle de premier plan que la direction de la Protection civile est amenée à jouer face aux catastrophes, "il apparaît indispensable que cette structure soit développée et renforcée dans tous les pays", a-t-il souligné.
"Dans le but de renforcer ses capacités à faire face aux catastrophes, l'Etat du Sénégal a développé des relations avec le gouvernement américain par l'intermédiaire du Commandement Afrique de l'armée américaine à travers un programme de soutien", a-t-il expliqué.
"Nos pays ne sont pas suffisamment outillés pour faire face à ces risques de catastrophe. C'est pourquoi nous ne pouvons que nous réjouir de l'offre de partenariat et de coopération avec le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (US-AFRICOM)", a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.
"C'est un programme qui nous aidera à renforcer les moyens dont nous disposons mais surtout renforcer nos capacités de résilience pour faire face à ces catastrophes", a encore expliqué M. Diallo.
Cette offre de collaboration a permis l'élaboration de deux plans à savoir un plan national de préparation et d'intervention en cas de pandémie de grippe et un plan d'urgence de soutien militaire aux autorités civiles en cas de catastrophe.
Mais pour réussir au niveau régional, "des efforts concertés doivent être fournis à tous les niveaux", selon le ministre de l'Intérieur. Aussi, a-t-il salué la présence de facilitateurs venus du Burkina Faso, du Ghana, du Nigéria et du Togo pour participer à l'exercice.
"Cela témoigne de la nécessité de développer un cadre d'échanges pour une meilleure gestion des catastrophes à travers les mécanismes solides", a relevé Abdoulaye Daouda Diallo.
D'importants outils de formation ont été ainsi développés par les partenaires américains pour permettre au Sénégal de faire face aux catastrophes, notamment les pandémies de grippe, a ajouté le ministre.
Il a rappelé que depuis le 17ème siècle, 4 pandémies de grippe ont été enregistrées, avec plus d'un milliard de morts en 1698, plus de 40 millions en 1918 et plus de deux millions de décès en 1957. Pus récemment, la grippe H1N1 est apparu en 2009 mais a été moins meurtrière que prévu.
Après la déclaration de fin de la pandémie, le Sénégal a opté pour le maintien des activités de surveillance et de riposte et l'élaboration d'un plan de contingence. Cependant, à l'image des pays de la région Afrique, le Sénégal subit encore le fardeau des maladies transmissibles, notamment celui des pathologies à potentiel épidémique, selon le ministre.
Il s'agit ainsi d'augmenter les activités de planification de façon plus articulée pour aider les unités médicales à réagir en premier lieu, a souligné l'adjudant général adjoint Michael Heston de la Garde nationale de l'armée du Vermont.
"Les risques de catastrophe auxquels font face les populations, maintiennent les groupes les plus vulnérables dans la précarité et font basculer d'autres dans la pauvreté", a-t-il dit.
Pour M. Heston, "les pandémies et les catastrophes sont des fléaux majeurs et il n'est pas toujours aisé de pouvoir leur faire face à temps". Selon lui, la plupart des catastrophes d'une certaine envergure ne peuvent pas être gérée de manière isolée.
ADL/BK
1 Commentaires
Catastop
En Juin, 2014 (15:46 PM)S'il s'agissait d'une simulation grandeur nature où on a besoin de déployer des moyens logistiques importants on pourrait comprendre. Mais, vous sous en conviendrez avec moi, pour un exercice qui coute moins de 5 millions on fait venir des experts, payer des hoteles, secouer la république, c'est triste.
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