L’ancien gardien ivoirien Alain Gouaméné a remporté la CAN 92 en terre sénégalaise. Il est membre du staff de la Côte d’Ivoire qui vient de remporter l’édition organisée sur son sol. Dans un entretien avec L’Observateur, il révèle que tout est parti de la victoire contre les hommes de Aliou Cissé en huitième de finale. «Battre le Sénégal a été le déclic», a-t-il soufflé. Extraits.
1. Mental
«J’ai connu ma première CAN en 1986 au Caire. On avait joué la plus grande du Sénégal que j’ai connue, avec les Thierno Youm, Cheikh Seck, Jules Bocandé, entre autres. On les avait battus un but à zéro. Je m’en suis servi pour dire aux jeunes qu’ils ne nous avaient pas battus alors qu’ils étaient deux fois meilleurs que nous. Cela va se reproduire parce qu’ils sont meilleurs que nous dans le jeu et dans tout, mais on peut les battre. C’est là que tout est parti. (…) On n’avait pas assez de temps pour préparer le match contre le Sénégal. Donc, il ne fallait pas tout bouleverser. On a eu deux à trois séances d’entraînement avant le match. (…) Ce qui va faire la différence, c’est le mental.
2. Thiep vs attiéké
«J’ai dit aux joueurs et à l’entraîneur : ‘Nous avons un mets qu’on appelle attiéké, les Sénégalais ont le thiep. Si l’on met du sable sur le thiep, ils ne pourront plus manger normalement. Donc mettons-y du sable. (…) Comment réussir cela ? On ne les laisse pas jouer. Sinon, ils seront tranquilles et dans leur cocon, ils vont commencer à tourner le ballon. Donc, il faut aller les chercher, les désarçonner. (…) On n’a pas fait de fixation sur Sadio [Mané]. On avait une option sur le côté de Diatta [Krépin] et à gauche (celui de Jakos). Si l’équipe adverse ne bloque pas ces couloirs avec des joueurs de couloirs qui vont vite, ils vont faire la différence. On n’a pas tenu compte de Sadio Mané. C’est un bon joueur, mais il n’est pas Thierno Youm, encore moins Jules Bocandé.
3. L’absence de Pape Guèye
«(…) Donc l’option portait sur le jeu de côtés des Sénégalais, pas sur Sadio Mané qui, pour moi, n’était pas celui qui allait rendre le Sénégal extraordinaire. Le Sénégal manquait d’un excellent milieu de terrain (Pape Guèye). Cette absence nous a fait du bien. Il a une bonne réflexion. Les autres sont bons joueurs, mais sont comme les Ivoiriens.
4. La tactique de Aliou Cissé
«Sur le banc de touche, on n’a pas compris pourquoi les Sénégalais nous ont laissé respirer. (…) Après le premier but, il n’avait pas le droit de reculer. Il fallait qu’ils jouent haut. S’ils étaient venus nous chercher, on allait souffrir. (…) le Sénégal a eu tort. Il a fait quelque chose d’extraordinaire : marquer à la quatrième minute. Cela veut dire qu’on devait prendre trois ou quatre zéro.
5. Emerse Faé
«Le sélectionneur a un groupe d’entraîneurs autour de lui. Il y avait Guy Demel, moi et des anciens internationaux : Kalou Bonaventure, Ahmed Ouattara, Cyril Domoraud. Tout ce monde s’assoit et se parle. La force de Emerse, c’est l’écoute. On lui dit : ‘Non, la CAN ne se joue pas comme ça. On ne peut pas faire ça.’ Il écoute. (…) Le secret : on donnait la composition de l’équipe nous tous, mais Emerse avait droit à une option à lui : Il peut dire : ‘celui-là, il ne joue pas’. Mais tout a été fait ensemble.»
1. Mental
«J’ai connu ma première CAN en 1986 au Caire. On avait joué la plus grande du Sénégal que j’ai connue, avec les Thierno Youm, Cheikh Seck, Jules Bocandé, entre autres. On les avait battus un but à zéro. Je m’en suis servi pour dire aux jeunes qu’ils ne nous avaient pas battus alors qu’ils étaient deux fois meilleurs que nous. Cela va se reproduire parce qu’ils sont meilleurs que nous dans le jeu et dans tout, mais on peut les battre. C’est là que tout est parti. (…) On n’avait pas assez de temps pour préparer le match contre le Sénégal. Donc, il ne fallait pas tout bouleverser. On a eu deux à trois séances d’entraînement avant le match. (…) Ce qui va faire la différence, c’est le mental.
2. Thiep vs attiéké
«J’ai dit aux joueurs et à l’entraîneur : ‘Nous avons un mets qu’on appelle attiéké, les Sénégalais ont le thiep. Si l’on met du sable sur le thiep, ils ne pourront plus manger normalement. Donc mettons-y du sable. (…) Comment réussir cela ? On ne les laisse pas jouer. Sinon, ils seront tranquilles et dans leur cocon, ils vont commencer à tourner le ballon. Donc, il faut aller les chercher, les désarçonner. (…) On n’a pas fait de fixation sur Sadio [Mané]. On avait une option sur le côté de Diatta [Krépin] et à gauche (celui de Jakos). Si l’équipe adverse ne bloque pas ces couloirs avec des joueurs de couloirs qui vont vite, ils vont faire la différence. On n’a pas tenu compte de Sadio Mané. C’est un bon joueur, mais il n’est pas Thierno Youm, encore moins Jules Bocandé.
3. L’absence de Pape Guèye
«(…) Donc l’option portait sur le jeu de côtés des Sénégalais, pas sur Sadio Mané qui, pour moi, n’était pas celui qui allait rendre le Sénégal extraordinaire. Le Sénégal manquait d’un excellent milieu de terrain (Pape Guèye). Cette absence nous a fait du bien. Il a une bonne réflexion. Les autres sont bons joueurs, mais sont comme les Ivoiriens.
4. La tactique de Aliou Cissé
«Sur le banc de touche, on n’a pas compris pourquoi les Sénégalais nous ont laissé respirer. (…) Après le premier but, il n’avait pas le droit de reculer. Il fallait qu’ils jouent haut. S’ils étaient venus nous chercher, on allait souffrir. (…) le Sénégal a eu tort. Il a fait quelque chose d’extraordinaire : marquer à la quatrième minute. Cela veut dire qu’on devait prendre trois ou quatre zéro.
5. Emerse Faé
«Le sélectionneur a un groupe d’entraîneurs autour de lui. Il y avait Guy Demel, moi et des anciens internationaux : Kalou Bonaventure, Ahmed Ouattara, Cyril Domoraud. Tout ce monde s’assoit et se parle. La force de Emerse, c’est l’écoute. On lui dit : ‘Non, la CAN ne se joue pas comme ça. On ne peut pas faire ça.’ Il écoute. (…) Le secret : on donnait la composition de l’équipe nous tous, mais Emerse avait droit à une option à lui : Il peut dire : ‘celui-là, il ne joue pas’. Mais tout a été fait ensemble.»
13 Commentaires
Senegalais Lambda
En Février, 2024 (08:45 AM)Ne Nous Divertissez Pas Svp !
En Février, 2024 (08:53 AM)Gorgui D'ici Plus Soucieux Ail
En Février, 2024 (08:54 AM)Reply_author
En Février, 2024 (09:33 AM)1) du carton rouge non sifflé se Sadio Mané
2) du but sur penalty ivoirien entaché de hors jeu
3) du choix d'un arbitre gabonais de 31 ans or au Gabon, le foot c'est à la télé
Passons à autre chose
Game Over Les Gars ! Élections
En Février, 2024 (09:39 AM)Karim$
En Février, 2024 (09:57 AM)Reply_author
En Février, 2024 (11:03 AM)Même un enfant de la maternelle pouvait remarquer que l'équipe du Sénégal ne jouait plus après avoir marqué un but.
On pouvait décimer l'équipe de côte d'ivoire des la première mi-temps mais on a voulu gérer une avance d'un but alors qu'il restait 35 minutes avant la fin du match.
La Guinée équatoriale, après avoir mis un but a la cote d'ivoire, a continué a attaquer et lui en ont mis 3 autres.
Nous qui faisions face a une équipe de côte démobilisee et qui a la limite était sur le point de libérer tous ses joueurs, et bien nous avons été méconnaissables !
Je reviens toujours pas qu'on ait joue ce fucking match après ce qu'on a montré au premier tour.
Une chose est claire : ne faîtes jamais confiance a une équipe sénégalaise . Ils sont de foutre le bordel a n'importe quel moment.
Je ne demande pourquoi Aliou Cissé n'a toujours pas démissionné!
Tous les coachs qui ont de la dignité ont démissionné.
Sénégalais
En Février, 2024 (08:47 AM)Reply_author
En Février, 2024 (10:40 AM)C'est à cause d'un coach très limité tactiquement que le Sénégal a raté sa can. D'autres gâchis s'en suivront si on le laisse à la tête de la sélection
@fsf Et @aliou Cisse
En Février, 2024 (09:04 AM)Har
En Février, 2024 (09:46 AM)Participer à la Discussion