Didier Deschamps s'est pour la première fois exprimé sur le départ précipité de Karim Benzema des Bleus avant le Mondial-2022, dans un entretien samedi au Parisien, expliquant que l'attaquant, forfait sur blessure, lui "avait dit qu'il n'aurait pas été prêt" pour la suite du tournoi, version contestée avec ironie par le joueur.
Touché à une cuisse, le Ballon d'Or 2022 avait dû renoncer à la Coupe du monde au Qatar à trois jours de l'entrée en lice de l'équipe de France contre l'Australie, et avait quitté précipitamment l'hôtel de la sélection à Doha. Mais il avait finalement repris l'entraînement avec son club le 10 décembre, quatre jours avant la demi-finale contre le Maroc.
"Karim m'a dit lui-même qu'il n'aurait pas été prêt", a souligné le sélectionneur des Bleus vice-champions du monde au quotidien français.
"Quand Karim s'est blessé, notre médecin l'a accompagné à la clinique Aspetar pour passer une IRM, a également raconté Deschamps. Karim a transmis les résultats à quelqu'un qui le suit à Madrid et qui lui a également donné un avis. Quand il est rentré à l'hôtel, il était déjà plus de minuit. J'ai rejoint Karim dans sa chambre avec notre docteur qui était venu me faire le compte rendu de l'IRM (...) Karim est meurtri car cette Coupe du monde représentait beaucoup pour lui. Il me dit: +C'est mort.+"
"On est restés ensemble une vingtaine de minutes, a ajouté le patron des Bleus. En le quittant je lui dis: +Karim, il n'y a pas d'urgence. Tu organises ton retour avec le team manager.+ En me réveillant, j'apprends qu'il est parti. C'est sa décision, il ne vous dira pas le contraire, je la comprends et la respecte."
- Relation tortueuse -
Ces déclarations de Didier Deschamps ont été accueillies avec ironie par Benzema (35 ans, 97 sélections, 37 buts), qui a depuis annoncé sa retraite internationale.
Sur Instagram, l'attaquant du Real a publié une capture d'écran où figurent des propos issus de l'interview en y accolant la phrase "Mais quelle audace", agrémentée d'un émoticône de clown. Il a aussi partagé la vidéo d'un snapchatteur français, Ritchie, qui répète le mot "menteur, toi t'es un menteur". Au-dessus de cet extrait, le buteur a inscrit: "Sacré Didier... Bonne nuit."
Cette passe d'armes entre Deschamps et Benzema n'est qu'un épisode de plus dans la relation tortueuse entre les deux hommes et celle qu'a entretenue le joueur avec l'équipe de France.
Benzema, qui n'a remporté qu'une seule compétition avec les Tricolores (la Ligue des nations en 2021), avait été banni des Bleus entre 2015 et 2021 en raison de son implication dans l'affaire du chantage à la sextape exercé sur son équipier en sélection Mathieu Valbuena. Cela lui avait valu une condamnation à un an de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende.
Non-sélectionné pour l'Euro-2016, il avait répliqué dans les colonnes du quotidien sportif espagnol Marca en affirmant: "Deschamps a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France."
Après son départ du Qatar juste avant le Mondial-2022, il avait également alterné les messages d'encouragement à destination des Français et d'autres plus énigmatiques comme celui posté sur Instagram juste avant la finale Argentine-France où il avait écrit: "Ça ne m'intéresse pas." Il avait ensuite annoncé la fin de sa carrière internationale, le 19 décembre 2022, le lendemain de la finale de la Coupe du monde.
AFP
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Défenseur
En Mars, 2023 (12:19 PM)Participer à la Discussion