Depuis ce 1er juillet 2021, Lionel Messi n’est plus sous contrat avec le FC Barcelone. Si l’Argentin de 34 ans semble se diriger malgré tout plus vers une prolongation qu’un départ de son club de toujours, cette absence de contrat le liant à celui-ci amène à plusieurs situations de vide juridique.
Cette fois ça y est: pour la première fois depuis son premier contrat pro signé en 2005, Lionel Messi n’appartient officiellement plus au FC Barcelone. Ce n’est pas faute d’avoir fait des pieds et des mains pour prolonger l’Argentin, que ce soit sous la présidence de Josep Maria Bartomeu ou de Joan Laporta, revenu à la tête du club catalan depuis mars dernier. Mais lié au Barça jusqu’au 30 juin 2021, le sextuple Ballon d’Or n’aura pas prolongé en Catalogne d’ici à cette limite temporelle.
Ce changement de statut ne sera probablement que temporaire - la prolongation de Messi serait en bonne voie - malgré la complexité du contrat. Et quelques soucis fiscaux, selon le média catalan TV3, qui retarderait son officialisation. Toujours est-il que le génial gaucher, 34 ans depuis une semaine, vient d’entrer dans une situation de vide juridique par rapport à son club, son employeur, qui n’a plus la mainmise sur son joueur.
Messi ne coûte pas le moindre centime
La première conséquence de cette situation, et la plus évidente, est que Lionel Messi ne coûte pas la moindre indemnité de transfert à tout club qui désirerait se l’offrir, si ce n’est son salaire faramineux. Car le Barcelonais est devenu le joueur le mieux payé du football lorsqu’il a signé un nouvel accord de quatre ans en novembre 2017, lui octroyant jusqu’à 138 millions d’euros par saison entre salaire fixe et variable. Mais on l’a dit, la "Pulga" devrait poursuivre pour quelques temps encore son aventure catalane, et le Barça ne devrait pas se faire souffler l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de ce sport sans recevoir d’indemnités dans l’immédiat.
Le Barça n’a plus le droit d’utiliser son image
En revanche, pour les dirigeants barcelonais, l’entrée dans cette zone de vide contractuel à d’autres conséquences. Notamment, en terme de communication, et d’utilisation de son droit à l’image. En effet, si Messi jouit légalement de son droit à l’image individuel, tout sportif de sa notoriété cède tacitement via le contrat qu’il signe – et en contrepartie de rémunération – son droit à l’image individuel associé à l’activité de la structure sportive (le Barça peut utiliser l’image de Messi pour sa promotion ou la promotion des compétions sportives), ainsi que son droit d’image collective (les images qui représentent plusieurs sportifs appartenant à un même club, des images collectives souvent utilisées dans le cadre de publicité par exemple, qui doivent représenter au moins la moitié de l’effectif).
En clair, le Barça ne peut plus utiliser l’image ou le nom de l’Argentin pour sa promotion ou ses publicités, tant qu’il n’est plus sous contrat. Lorsque le FC Barcelone dévoilait son maillot pour la saison prochaine le 16 juin dernier, Gerard Piqué, Ansu Fati, Pedri ou Ilaix Moriba portaient la nouvelle tunique. Messi lui n’était visible sur aucun des spots promotionnels. Le club avait-il anticipé cette situation pour éviter tout imbroglio?
Si l’on se balade actuellement sur le site du club 26 fois champion d’Espagne, les mêmes visages reviennent régulièrement. Des jeunes Fati ou Moriba au plus grosses stars Frenkie de Jong ou Antoine Griezmann, toujours pas de traces de Messi. On ne le voit porter un maillot du Barça que lorsque l’équipement concerne la saison 2020-21, durant laquelle il restait sous contrat.
Messi n’est pas couvert en cas de blessure grave
Enfin, si Lionel Messi, qui dispute actuellement la Copa America avec l’Albiceleste, venait à se blesser gravement, cette absence de contrat avec son club ne serait également pas sans conséquences.
En effet, si un club est dans l’obligation de payer le salaire du footballeur établi dans le contrat de travail, la FIFA doit elle rémunérer le club pénalisé si un joueur se blesse sur une date inscrite au calendrier FIFA. Une indemnité qui est censée couvrir l’ensemble du salaire hors primes, tout en étant doublement plafonnée à un montant de 20 548 d’euros par jour et à 7,5 millions d’euros par an. Mais plus sous contrat, la "Pulga" sort donc de toute couverture en cas de blessure grave (une blessure est considérée comme grave qu’au-delà du 28e jour de blessure). Pas sûr que cela inquiète vraiment le génial Argentin, au-moins d'un point de vue financier.
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