Le match entre Marseille et Nice dimanche 22 août a été interrompu après des projectiles lancés sur le terrain, ensuite envahi par les supporters.
SPORT - Un homme a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi 23 août en fin de journée, soupçonné d'avoir frappé un joueur de l'Olympique de Marseille lors du match contre Nice marqué par des violences à l'encontre des joueurs, a indiqué une source policière à l'AFP.
L'homme, âgé de 28 ans, a été interpellé à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), a précisé la source policière. "Il s'agirait a priori d'un supporter niçois", a précisé auprès de l'AFP le procureur de Nice, Xavier Bonhomme.
Dimanche 22 août, la rencontre de Ligue entre Marseille et Nice a été interrompue après que des joueurs de l'OM, dont Dimitri Payet, ont été la cible de projectiles avant que des supporters n'envahissent le terrain.
Une enquête a depuis été ouverte et la commission de discipline de la Ligue de football professionnelle (LFP) doit se réunir mercredi pour décider d'éventuelles sanctions. Elle a d'ores et déjà condamné "fermement les violences", déplorant des faits "extrêmement graves" selon elle.
"Devant la gravité des incidents survenus, sans attendre les sanctions qu'il appartient à la Ligue de football professionnelle de décider", le préfet des Alpes-Maritimes a lui annoncé dès ce lundi soir la fermeture "pour les quatre prochains matches disputés à domicile" de la tribune Populaire Sud du stade de Nice "où les incidents ont éclaté".
Le préfet Bernard Gonzalez a également annoncé la "mise en place dans les meilleurs délais d'un filet anti-projections devant la tribune Populaire Sud", l'"étude d'un dispositif renforcé de sécurisation de la tribune Visiteurs afin de prévenir les projections et agressions" et l'"édiction de mesures d'interdiction individuelle de stade à l'encontre des individus auteurs des violences dès leur identification par les services de police".
La poursuite du match autorisée sur décision du préfet
De son côté, la LFP s'est dédouanée de toute responsabilité sur l'autorisation de poursuivre du match - critiquée par les élus marseillais - , même si la rencontre a finalement tourné court après la décision de l'équipe marseillaise de ne pas revenir sur le terrain. La LFP a assuré que la décision avait été prise par le préfet des Alpes-Maritimes, "afin de garantir l'ordre public" et "la sécurité" des spectateurs. "La LFP s'est alignée comme toujours sur cette position", explique-t-elle.
Dans un communiqué, le préfet a justifié sa décision en soulignant que l'intervention rapide "des stadiers et des forces de sécurité" avait permis de mettre fin à l'incident rapidement, "sans qu'il soit nécessaire de faire usage de la force." "Après quelques minutes, les supporters qui avaient pénétré sur la pelouse ont tous été repoussés dans les tribunes. (...) Le calme étant revenu dans le stade, les conditions étaient réunies pour permettre de reprendre le match dans des conditions de sécurité normale", a poursuivi Bernard Gonzalez.
"Le dispositif policier a permis d'empêcher tout affrontement direct violent entre supporters des deux équipes et de protéger ainsi les 30.000 spectateurs pendant toute la durée du match", a-t-il fait valoir, répondant ainsi aux critiques sur le manque de sécurité.
"Une ligne rouge a été franchie", selon Maracineanu
La Commission de la LFP sera en charge des trois volets disciplinaires de l'affaire: le comportement des supporters niçois, qui peut entraîner des sanctions pour l'OGC Nice (fermetures de tribunes, retrait de points...), celui des acteurs du jeu (joueurs, encadrement, dirigeants...) qui pourront être sanctionnés de matches ou périodes de suspension, et enfin le sort de la rencontre (score maintenu, défaite sur tapis vert, match à rejouer...).
En général, pour ce genre de dossier, elle place l'affaire en instruction et rend ses décisions sous deux à trois semaines. Des mesures conservatoires peuvent néanmoins être prononcées, comme des fermetures de tribunes ou suspensions à titre conservatoire.
Roxana Maracineanu a elle indiqué sur franceinfo qu'elle "se réservait le droit de porter plainte", jugeant qu'"une ligne rouge a été franchie en matière de violences à l'encontre des acteurs de jeu".
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