Des dirigeants de clubs sénégalais, interpellés par l’APS à la veille de la rencontre entre le ministère des Sports et les groupements sportifs sur la reprise des activités sportives, ont appelé au respect du calendrier de l’instance dirigeante du football national qui a fixé la reprise au 2 janvier prochain.
"C’est avec une immense joie qu’on a accueilli l’embellie notée sur le front de la lutte contre la maladie", a indiqué le président du Casa-Sports, Seydou Sané. Mais il estime qu’il ne sert à rien de précipiter la reprise des compétitions.
S’il est vrai que les footballeurs et les amoureux de ce sport ont très envie de revivre les compétitions, il reste qu’il ne sert à rien d’aller très vite en besogne, a affirmé le président du club fanion de la région sud du pays.
Selon lui, "les joueurs sont restés tellement longtemps sans compétition qu’une reprise précipitée peut coûter cher en termes de blessure et autres".
Les présidents de la Sonacos de Diourbel (ligue 2) et de Niary Tally (élite), en ce qui les concernent, militent pour une reprise en douceur des activités sportives.
"Oui, nous avons hâte de retrouver les terrains de football, mais il ne sert à rien de mettre la charrue avant les bœufs", déclare Djibril Wade, de Niary Tally. Pour lui, il est nécessaire de laisser les footballeurs faire une préparation optimale avant de renouer avec la compétition.
Il estime que la date du 2 janvier est optimale, rejoignant de fait l’avis du président de la Sonacos, Omar Samb.
Depuis au moins deux semaines, les contaminations au Covid-19 affiche une tendance baissière au Sénégal.
Au Jaraaf, le président Youssou Dial n’est pas lui contre une anticipation de la reprise des compétitions avant le 2 janvier, si les conditions sanitaires le permettent.
"On peut penser à reprendre, pourquoi pas en décembre si l’embellie se poursuit", a-t-il suggéré, faisant toutefois remarquer que tout dépendra des autorités.
Interrogé par la 2STV (télévision privée), Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs président de l’US Gorée, indique que toutes les précautions seront prises avant un retour sur les terrains.
"Nous allons attendre l’avis de la tutelle avant de nous prononcer, mais ce retour sur les aires de jeu doit être géré avec la plus grande prudence", a-t-il dit, soulignant qu’il ne sert à rien de reprendre si le retour doit être de courte durée.
"Nous allons prendre toutes les informations possibles auprès des autorités sanitaires qui ont montré leur compétence et leur expertise en la matière", a-t-il fait savoir, prévenant toutefois que la reprise aura un coût.
Pour les tests Covid-19 des sélections U17 et U20 qui ont repris leur stage de préparation, il a fallu débourser jusqu’à trois millions de francs, a-t-il précisé. Il indique qu’il va falloir un coup de main de l’Etat pour aider le mouvement sportif en général à faire ces tests.
Jeudi, le ministère des Sports, en collaboration avec le Comité olympique et sportif sénégalais (CNOSS), organise une journée de réflexion sur "les conditions et modalités de reprise des activités physiques en période de pandémie du Covid-19", rencontre prévue à l’Arène nationale de Pikine, à partir de 10h.
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