Mattia Binotto, le patron de la Scuderia, est revenu vendredi sur le départ en fin de saison de l’Allemand. Une décision unilatérale.
Le divorce par consentement mutuel n’en était pas un. Lors de l’annonce, mi-mai, du départ de Sebastian Vettel à l’issue de la saison, Ferrari avait laissé entendre que la décision avait été prise d’un commun accord. Jeudi, l’Allemand remettait les pendules à l’heure à l’occasion de la conférence de presse de reprise à Spielberg, en Autriche. «Nous n'avons jamais entamé de discussions, il n'y a jamais eu d'offre sur la table et donc il n'y a pas eu de point d'achoppement», a ainsi lâché le quadruple champion du monde, «surpris de recevoir un appel de Mattia (Binotto, le patron de la Scuderia) disant que l'équipe n'avait pas l'intention de continuer».
A l’issue de la première journée d’essais libres ce vendredi où Vettel a semblé dans le rythme (4e à 0’’657 de Hamilton) malgré une monoplace annoncée mal née sur le plan aérodynamique, Mattia Binotto a confirmé la version de son futur ex-pilote. Et précisé les raisons de cette décision unilatérale. «Nous avons toujours dit pendant l'hiver, en privé et en public, que Seb était notre premier choix, ce que je confirme. Que s'est-il passé depuis? Le coronavirus et la pandémie, qui ont changé le monde entier, pas seulement le sport automobile ou la F1. En plus de cela, la saison n'avait pas commencé, donc Seb n'a pas eu l'opportunité de prendre la piste pour nous montrer combien il était motivé par (le fait de) piloter pour Ferrari», a expliqué le patron de la Scuderia.
«Nous avons pris une décision, notre décision»
Mattia Binotto
«Donc Ferrari a fini par reconsidérer sa position. Nous avons pris une décision, notre décision, c'est notre responsabilité et nous la lui avons annoncée, poursuit-il. J'ai entendu qu'il avait été surpris. Je me souviens qu'il était surpris, oui, je le comprends, c'est assez normal. Bien qu'il ait accepté notre décision, je reconnais que même aujourd'hui il n'en est pas pleinement satisfait, ce qui est normal et évident».
A 33 ans, il les a fêtés ce vendredi, Sebastien Vettel dispute sa 6e et dernière saison dans le bolide rouge, où l’Espagnol Carlos Sainz prendra sa place en 2021. L'ancien prodige de Red Bull a expliqué jeudi n’écarter aucune option pour l’avenir : «Je suis d'une nature très compétitive, j'ai déjà fait beaucoup dans ce sport et je suis motivé et désireux d'en faire plus. Pour cela, j'ai besoin de la bonne voiture et des bonnes personnes autour de moi, c'est ce que je cherche». Ajoutant qu’il serait «probablement temps de faire autre chose» si aucune opportunité ne se présentait, le quadruple champion du monde reste serein. «Il faut être conscient des décisions que vous prenez et c'est pourquoi je ne me presse pas». Il faut dire que l'été, habituelle période des transferts en F1, ne fait que commencer. Et il reste de la place chez Mercedes et Renault pour 2021.
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