Appelés les « Brésiliens » d’Afrique, les Ghanéens font partie des footballeurs les plus techniques du continent. Quatre fois champion d’Afrique (1963, 1965, 1978 et 1982), le Ghana a produit de très grands talents comme Abedi Ayew Pelé, Anthony Yeboah, Ibrahima Sunday et Karim Abdul Razack qui ont écrit les plus belles pages du football africain. Toutefois, depuis quelques années, le football ghanéen n’est pas au mieux. Pour preuve, lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Ghana s’est arrêté en match poule terminant même à la dernière place.
Malgré cette contre performance, le Ghana a réussi à se qualifier miraculeusement à la coupe du monde en sortant le Nigeria (0-0 et 1-1). Ainsi, huit ans après sa dernière participation, le Ghana fait son retour dans la grande messe du foot mondial. En 2010, en Afrique du Sud, le Ghana avait frôlé l’exploit en ratant de peu une qualification historique pour les demi-finales devant l’Uruguay de Suarez vainqueur aux tirs au but (2-3) après un match nul 1-1 plein de rebondissements. On se rappelle que Asamoah Gyan a raté un penalty dans les ultimes secondes de la prolongation (120e).
Kudus, le joyau
Pour cette édition de la grande fête du football mondial, les Black Stars arrivent au Qatar avec une génération de joueurs de talent qui veulent frapper un grand coup et faire mieux que Asamoah Gyan, Stephen Appiah et compagnie. Emmenés par les frères Ayew (André et Jordan), le Ghana va encore miser sur la technique de ses jeunes talents pour se hisser au sommet. En effet, la nouvelle génération est incarnée par le joyau de l’Ajax Amsterdam, Mohammed Kudus (22 ans) Kamaldeen Sulemana (20 ans) et Felix Ohene Afena-Gyan (19 ans), Thomas Partey
Ces jeunes joueurs, qui sont à l’aube de leurs carrières, associés aux joueurs d’expérience comme Thomas Partey, Daniel Amartey et les binationaux qui ont décidé de rejoindre la sélection comme Tariq Lamptey, Mohammed Salisu, Inaki Williams, Stephen Ambrosius et Rasford Yeboah, donnent une fière allure à cette équipe du Ghana qui voudra réaliser de bonnes choses au Qatar.
Manque d’expérience
Le seul point où les hommes du coach Otto Addo peuvent pécher, c’est le manque d’expérience des jeunes joueurs qui, la plupart, n’ont jamais disputé une grande compétition. L'entraîneur de Niarry Tally, Samba Keita pense la même chose. Pour le jeune technicien, le Ghana est une équipe en reconstruction « À part les frères Ayew et Thomas Partey le reste de l’effectif est composé des joueurs talentueux comme Kamaldeen Soulemana et Mohammed Kudus qui manquent d’expérience. Je pense que c’est une coupe du monde qui va servir de transition de l’ancienne génération vers la nouvelle génération qui arrive. Donc avec ce cas de figure, il est difficile d’avoir un jeu stable. Cela s’est vérifié lors de la dernière CAN. C’est une équipe qui est encore en rodage et la mayonnaise n’a pas encore pris. Il s’y ajoute aussi le changement d'entraîneur de manière régulière qui pose des problèmes au niveau de la stabilité de l’effectif et de la philosophie du jeu ».
Samba Keita relève, également, le niveau relevé de la poule du groupe du Ghana : « Si on regarde bien la poule, le Ghana va croiser le Portugal qui est une grosse cylindrée européenne avec de grands joueurs comme Ronaldo, Bruno Fernandes, Rafael Leao et Bernardo Silva. Il ne faut pas aussi sous-estimer la Corée du Sud et sa star Son qui ont fait d’énormes progrès depuis quelques années. Leur dernier adversaire de la poule, l’Uruguay est une sélection que le Ghana connaît bien. L’Uruguay est une équipe sud-américaine très difficile à manœuvrer, très tactique et qui regorge en son sein de joueurs de talents comme les vétérans Luis Suarez et Cavani capables de changer le cours d’un match à tout moment. Donc ce sera très compliqué pour le Ghana qui est en reconstruction et qui manque encore de stabilité dans son jeu », a soutenu l’ancien directeur technique de la Linguère de Saint-Louis.
4 Commentaires
Participer à la Discussion