Depuis son arrivée à la tête de l'équipe nationale du Sénégal en 2015, Aliou Cissé est critiqué à juste titre, bien que parfois injustement, pour sa pratique d'un football fermé, fade et ennuyeux. Cette approche austère du jeu donne l'impression que chaque rassemblement international est une découverte pour l'équipe. Les automatismes entre les joueurs sont rares et les schémas de jeu sont confus. Il est déconcertant de constater que des joueurs qui évoluent ensemble depuis plus de 10 ans ne parviennent pas à être synchronisés. On dirait même qu’après toutes ces années, Cissé est toujours à la recherche de la clé pour libérer le potentiel de son équipe.
Certes, nous gagnons et il ne faut pas sous-estimer les succès de notre "El Tactico". Les souvenirs de la victoire épique en Coupe d'Afrique des Nations en février 2022 au Cameroun, face à l'Égypte en finale, sont encore vifs dans les mémoires. Ce jour-là, les Lions ont rugi avec une ferveur incroyable, montrant une détermination sans faille, portés par un brin salvateur de "Yalla pitié". Ce fut une performance inoubliable et Aliou Cissé mérite certainement des éloges pour cette performance historique.
Mais revenons à la question du style de jeu. Le Sénégal regorge d'un potentiel impressionnant à tous les postes. L'attaque est sans aucun doute le secteur le plus brillant de cette équipe. En plus de jeunes talents tels que Nicolas Jackson, Iliman Ndiaye, Habib Diallo et Ismaila Sarr, la sélection peut compter sur l'expérience de Sadio Mané, même s'il n'a peut-être pas la même forme qu'auparavant. Encore faudrait-il qu’il ait la volonté de donner une chance à ces jeunes loups qui n’attendent que ça. De toutes les qualités de Cissé, celle du lanceur de talents est la moins remarquable.
L'équipe possède des atouts impressionnants dans tous les compartiments du jeu, mais elle semble bridée par un système de jeu trop prudent. Cela est probablement dû à l'affection d'Aliou Cissé pour le 4-3-3 avec un milieu défensif et deux relayeurs. Ce dispositif ne favorise clairement pas un jeu créatif en raison du manque d'un créateur au milieu. Certes, Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Nampalys Mendy, Pathé Ciss et les autres sont de bons récupérateurs de ballon, mais une fois qu'ils l'ont dans les pieds, qu’en font-ils ? Une des conséquences immédiates de ce manque de finesse au cœur du jeu est le nombre incalculable de pertes de balles des milieux sénégalais. Leur manque de technique balle au pied et de vision de jeu pousse très souvent nos défenseurs à privilégier les longues passes, obligeant nos attaquants de pointe à se battre dans les airs dans l'espoir d'une déviation vers nos ailiers.
Il faut reconnaître que l'un des schémas de jeu privilégiés de cette équipe reste les dédoublements sur les côtés ou les apports offensifs des latéraux. À titre d’exemple, Saliou Ciss a été nommé dans l'équipe type de la CAN 2021 au Cameroun, en grande partie grâce à ses chevauchées sur son couloir gauche. Alors oui, il a bénéficié de l'aura de Sadio Mané qui attirait l'attention des défenseurs et libérait des espaces, mais sans son audace, toute cette attractivité aurait été vaine. Malheureusement, Saliou Ciss a été écarté de la sélection et c'est maintenant au jeune Ismail Jakobs de tenter de perpétuer son héritage dans ce couloir. Nous constatons une situation similaire sur le côté droit avec Bouna Sarr et Youssouf Sabaly qui font de même avec leurs ailiers que ce soit Ismaila Sarr ou Iliman Ndiaye. Cependant, cela ne suffit pas. Les limites de ce système ont été mises en évidence lors de la Coupe du Monde lorsque le Sénégal fut confronté à des équipes qui muselaient les couloirs tels que l’Angleterre ou les Pays-Bas.
Avec cette fenêtre internationale marquée par le match comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations contre le Bénin ce 17 juin, e la rencontre amicale contre le Brésil le 20 juin, Cissé a une occasion en or de tester les capacités offensives et des circuits de jeu inédits de son équipe, de prendre plus de risques. Imaginons un Iliman Ndiaye dans l'axe, accompagné d'un Sadio Mané à gauche et d'Ismaila Sarr à droite. Le tout soutenu par Boulaye Dia ou Nicolas Jackson, en grande forme, en pointe, bien sûr, en assurant ses arrières avec des relayeurs ou des sentinelles. C’est la configuration, le fantasme de tout supporter des lions. De plus, le Sénégal est déjà assuré d'être présent à la fête du football africain l'année prochaine en Côte d'Ivoire. Même si les Béninois sont passés des Écureuils aux Guépards, ils n'ont pas encore la fougue et le mordant du félin. Il est temps de laisser les lions se déchaîner, de montrer au monde de quoi ils sont capables. Allez, Aliou, libère la bête qui sommeille en eux !
Il urge pour le Sénégal de se réinventer pour défendre de la meilleure des manières son titre continental en Côte d’Ivoire. Même si les lions restent de solides favoris, les écuries africaines savent déjà à quoi s’attendre avec cette équipe. Nous ne lui demandons pas de devenir un Vincente Del Cissé » ou un « Aliou Guardiola », mais de nous proposer un jeu captivant qui ne nous lasse pas, qui ne nous endort pas. Il est possible pour le Sénégal d’avoir une alchimie aussi belle que celle de nos homologues Lions de l’Atlas. Restons optimistes et observons notre inébranlable coach exercer son savoir-faire avec l'espoir d'un enjolivement. Peut-être que Cissé a un plan secret, une stratégie cachée pour surprendre tout le monde lors des grands rendez-vous. Peut-être que derrière ce style de jeu fermé se cache un génie tactique en attente d'être révélé. Qui sait ? Même après huit ans passés sur le banc de la sélection nationale, "El Tactico" nous cache peut-être une botte secrète dans sa tignasse.
Alors gardons espoir et attendons de voir comment Cissé utilisera ce potentiel offensif lors des prochains matchs. Peut-être assisterons-nous à une explosion de buts et à un jeu exaltant qui nous fera tous rugir de joie.
Certes, nous gagnons et il ne faut pas sous-estimer les succès de notre "El Tactico". Les souvenirs de la victoire épique en Coupe d'Afrique des Nations en février 2022 au Cameroun, face à l'Égypte en finale, sont encore vifs dans les mémoires. Ce jour-là, les Lions ont rugi avec une ferveur incroyable, montrant une détermination sans faille, portés par un brin salvateur de "Yalla pitié". Ce fut une performance inoubliable et Aliou Cissé mérite certainement des éloges pour cette performance historique.
Mais revenons à la question du style de jeu. Le Sénégal regorge d'un potentiel impressionnant à tous les postes. L'attaque est sans aucun doute le secteur le plus brillant de cette équipe. En plus de jeunes talents tels que Nicolas Jackson, Iliman Ndiaye, Habib Diallo et Ismaila Sarr, la sélection peut compter sur l'expérience de Sadio Mané, même s'il n'a peut-être pas la même forme qu'auparavant. Encore faudrait-il qu’il ait la volonté de donner une chance à ces jeunes loups qui n’attendent que ça. De toutes les qualités de Cissé, celle du lanceur de talents est la moins remarquable.
L'équipe possède des atouts impressionnants dans tous les compartiments du jeu, mais elle semble bridée par un système de jeu trop prudent. Cela est probablement dû à l'affection d'Aliou Cissé pour le 4-3-3 avec un milieu défensif et deux relayeurs. Ce dispositif ne favorise clairement pas un jeu créatif en raison du manque d'un créateur au milieu. Certes, Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté, Nampalys Mendy, Pathé Ciss et les autres sont de bons récupérateurs de ballon, mais une fois qu'ils l'ont dans les pieds, qu’en font-ils ? Une des conséquences immédiates de ce manque de finesse au cœur du jeu est le nombre incalculable de pertes de balles des milieux sénégalais. Leur manque de technique balle au pied et de vision de jeu pousse très souvent nos défenseurs à privilégier les longues passes, obligeant nos attaquants de pointe à se battre dans les airs dans l'espoir d'une déviation vers nos ailiers.
Il faut reconnaître que l'un des schémas de jeu privilégiés de cette équipe reste les dédoublements sur les côtés ou les apports offensifs des latéraux. À titre d’exemple, Saliou Ciss a été nommé dans l'équipe type de la CAN 2021 au Cameroun, en grande partie grâce à ses chevauchées sur son couloir gauche. Alors oui, il a bénéficié de l'aura de Sadio Mané qui attirait l'attention des défenseurs et libérait des espaces, mais sans son audace, toute cette attractivité aurait été vaine. Malheureusement, Saliou Ciss a été écarté de la sélection et c'est maintenant au jeune Ismail Jakobs de tenter de perpétuer son héritage dans ce couloir. Nous constatons une situation similaire sur le côté droit avec Bouna Sarr et Youssouf Sabaly qui font de même avec leurs ailiers que ce soit Ismaila Sarr ou Iliman Ndiaye. Cependant, cela ne suffit pas. Les limites de ce système ont été mises en évidence lors de la Coupe du Monde lorsque le Sénégal fut confronté à des équipes qui muselaient les couloirs tels que l’Angleterre ou les Pays-Bas.
Avec cette fenêtre internationale marquée par le match comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations contre le Bénin ce 17 juin, e la rencontre amicale contre le Brésil le 20 juin, Cissé a une occasion en or de tester les capacités offensives et des circuits de jeu inédits de son équipe, de prendre plus de risques. Imaginons un Iliman Ndiaye dans l'axe, accompagné d'un Sadio Mané à gauche et d'Ismaila Sarr à droite. Le tout soutenu par Boulaye Dia ou Nicolas Jackson, en grande forme, en pointe, bien sûr, en assurant ses arrières avec des relayeurs ou des sentinelles. C’est la configuration, le fantasme de tout supporter des lions. De plus, le Sénégal est déjà assuré d'être présent à la fête du football africain l'année prochaine en Côte d'Ivoire. Même si les Béninois sont passés des Écureuils aux Guépards, ils n'ont pas encore la fougue et le mordant du félin. Il est temps de laisser les lions se déchaîner, de montrer au monde de quoi ils sont capables. Allez, Aliou, libère la bête qui sommeille en eux !
Il urge pour le Sénégal de se réinventer pour défendre de la meilleure des manières son titre continental en Côte d’Ivoire. Même si les lions restent de solides favoris, les écuries africaines savent déjà à quoi s’attendre avec cette équipe. Nous ne lui demandons pas de devenir un Vincente Del Cissé » ou un « Aliou Guardiola », mais de nous proposer un jeu captivant qui ne nous lasse pas, qui ne nous endort pas. Il est possible pour le Sénégal d’avoir une alchimie aussi belle que celle de nos homologues Lions de l’Atlas. Restons optimistes et observons notre inébranlable coach exercer son savoir-faire avec l'espoir d'un enjolivement. Peut-être que Cissé a un plan secret, une stratégie cachée pour surprendre tout le monde lors des grands rendez-vous. Peut-être que derrière ce style de jeu fermé se cache un génie tactique en attente d'être révélé. Qui sait ? Même après huit ans passés sur le banc de la sélection nationale, "El Tactico" nous cache peut-être une botte secrète dans sa tignasse.
Alors gardons espoir et attendons de voir comment Cissé utilisera ce potentiel offensif lors des prochains matchs. Peut-être assisterons-nous à une explosion de buts et à un jeu exaltant qui nous fera tous rugir de joie.
2 Commentaires
I?
En Juin, 2023 (16:14 PM)Participer à la Discussion