Depuis bientôt un an, la capitale sénégalaise est le lieu de plusieurs travaux. De l’assainissement aux voiries, Dakar change de visage. La circulation, très perturbée, est de plus en plus difficile. À ces travaux, avec la tabaski, s’ajoute l’installation des points de vente de moutons un peu partout à Dakar. Ce qui aggrave la situation.
Il est 15 heures au rond-point Liberté 5. Le terrain qui servait de terminus pour les minibus Tata est aujourd’hui transformé en point de vente. Les voitures se trouvent à près de cent mètres sur les allées Khalifa Ababacar Sy. «Ce lieu n’est vraiment pas sûr, les voitures arrivent de partout. Je crains qu’il y ait des accidents », s’exprime Fatou Ndiaye, une jeune dame trouvée dans une longue file d’attente. En partance pour Keur Mbaye Fall, Fatou prend la ligne 77. Tout comme elle, le quinquagénaire Ibrahima Fall attend cette même ligne. Debout avec un sac noir à la main droite, ce monsieur considère que « l’on doit trouver un lieu spécial consacré à la vente de moutons ; Dakar est bien trop petit et les travaux rendent les choses plus compliquées », peste-t-il.
Après Liberté 5, cap sur Fass Delorme. Là-bas, les moutons et les voitures se disputent les trottoirs. Les vendeurs de moutons surtout, utilisent ces allées réservées aux piétons pour laver les bêtes. « Nous sommes obligés de marcher sur les routes parce que les trottoirs ne sont plus praticables », explique Adji Samb, une riveraine. « L’autre jour, un camion rempli d'herbes sèches était stationné sur la route pour décharger de l’aliment de bétail… C’est le chaos par-là vraiment ! »,termine-t-elle, désarçonnée.
La tabaski, elle, dicte déjà sa loi dans une capitale sens dessus dessous…
2 Commentaires
Participer à la Discussion