Face aux impacts sanitaires, environnementaux et sociaux causés par l'usine d'engrais implantée dans la localité de Ndane Sylla, dans la commune de Thiénéba (département de Thiès), les populations impactées ont saisi le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Monsieur Maboura Diagne, pour une intervention urgente.
Le collectif des habitants de Ndane Sylla a d'abord magnifié le déplacement, sur lesdits lieux, du ministre, accompagné de ses équipes, afin de visiter personnellement l’usine d’engrais et comprendre la situation sur le terrain. Toutefois, de remarquer : «cette usine, censée être une source de soutien pour les agriculteurs en fabriquant des engrais destinés à améliorer les rendements agricoles, est devenue pour nous un véritable cauchemar».
Une tragédie sanitaire et économique
D'après les habitants de Ndane Sylla, «depuis l’installation de cette usine, notre village, autrefois paisible, est plongé dans une crise sans précédent. Les odeurs pestilentielles qui s’échappent de cette installation empoisonnent notre air, causant une multiplication alarmante des cas de maux de tête, de troubles respiratoires et de décès inexpliqués».
Aussi de poursuivre : «notre bétail, essentiel à notre survie économique, meurt par dizaines, engendrant des pertes insurmontables pour les éleveurs et aggravant la précarité des familles. Ces conséquences sanitaires et économiques bouleversent nos vies et menacent la pérennité même de notre communauté».
Une tentative de dissimulation avant la visite de Maboura Diagne
Le collectif trouve «important» de souligner que quelques jours avant visite du ministre, «les responsables de l’usine ont entrepris des travaux de nettoyage à l’intérieur et autour des installations. Cette action précipitée visait clairement à réduire l’impact des odeurs nauséabondes et à masquer, ne serait-ce temporairement, la gravité des nuisances que subissent les habitants. Cette manœuvre, bien qu’elle démontre une certaine reconnaissance tacite du problème, ne doit pas détourner l’attention des véritables enjeux ni des souffrances quotidiennes des populations locales».
Un silence assourdissant des autorités locales
Les populations impactées de poursuivre : «malgré nos multiples appels à l’aide et nos signalements répétés, les autorités locales semblent rester sourdes à nos doléances. Leur inaction face à cette crise suscite incompréhension et colère au sein de la population, qui se sent abandonnée et livrée à elle-même». Un désespoir qui, selon les habitants de Ndane Sylla, a «conduit certains de nos jeunes à tenter de s’organiser pour défendre leur communauté. Leur initiative courageuse a malheureusement été réprimée avec une sévérité disproportionnée : ils ont été arrêtés, jugés et condamnés à deux ans de prison, dont six mois ferme. Ce verdict, ressenti comme une injustice profonde, ajoute à notre sentiment de désarroi et renforce l’idée que l’usine jouit d’une impunité inacceptable».
Pour une justice et une action immédiates
Auprès du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, le collectif sollicite une intervention pour : «l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie sur les activités de l’usine afin d’évaluer ses impacts sur la santé publique et l’environnement» ; «la mise en place de mesures d’urgence pour indemniser les éleveurs touchés, fournir des alternatives économiques aux familles affectées et mettre fin à la pollution environnementale» ; «la révision du jugement prononcé contre les jeunes militants, en reconnaissant que leur action désespérée n’était qu’un cri d’alarme face à une situation critique» ; «la transparence dans la gestion de l’usine, notamment en publiant les documents relatifs au Code de l’environnement et aux autorisations d’exploitation».
Un appel à la justice et à la dignité
Le coordonnateur du collectif des habitants de Ndane Sylla et ses camarades pensent qu' «il est crucial de restaurer la confiance des habitants de la zone envers les institutions de l’État et d’empêcher que cette tragédie ne dégénère davantage, pour résoudre ce drame humain et environnemental».
6 Commentaires
Drdiop
il y a 3 jours (16:09 PM)Dakhine
il y a 3 jours (17:05 PM)Malgré moult relances et alertes des autorités (Préfet, Ministre,Mairie etc) , cette entreprise sidérurgique continue de tuer à petit feu 🔥 les sebikotanois ainsi que toutes les populations environnantes.
Ou sont les autorités ??? La situation est gravissime et urgentissime
Dakhine
il y a 3 jours (17:05 PM)Malgré moult relances et alertes des autorités (Préfet, Ministre,Mairie etc) , cette entreprise sidérurgique continue de tuer à petit feu 🔥 les sebikotanois ainsi que toutes les populations environnantes.
Ou sont les autorités ??? La situation est gravissime et urgentissime
-
Faut pas nous emmerder ! Fabrimetal a été autorisée légalement et vos enfants y travaillent ! Alors, doul !
Répondre
+0
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
il y a 3 jours (17:41 PM)Chantage ?
il y a 3 jours (18:13 PM)Participer à la Discussion