Dans un article paru samedi sur l’introduction de produits prohibés dans les prisons au Sénégal, gardes pénitentiaires (retraité et en activité) et prisonniers (en détention et libéré) se sont confiés à Les Échos. Les premiers et le seconds s’accusent d’être les cerveaux des trafics qui ont cours en milieu carcéral, notamment celui de chanvre indien.
«Les gens imputent ce fait aux gardes pénitentiaires, qui trainent la réputation de trafiquer cette drogue en prison, alors que c’est faux. Par exemple, sur cent gardes, seuls deux à trois trempent dans ces choses illicites», estime un gardien de prison retraité nommé Coumba Ndoffène Diouf par le journal, qui a attribué des faux noms à ses interlocuteurs dans son article paru samedi.
L’ancien détenu Matar Ndiaye proteste, brandissant ses propres statistiques. «Selon lui, rapporte Les Échos, sur 5 kg de yamba trouvés à l’intérieur [des prisons], les 2 kg sont imputables aux détenus et le reste aux gardes pénitentiaires.»
Signalant que «le détenu est surveillé 24h/24», Ndiaye laisse entendre que s’il réussit à faire entrer un produit prohibé dans la prison, c’est forcément avec la complicité des gardiens. «C’est avec ça qu’ils paient la location, etc.», justifie l’ancien prisonnier. Qui reconnait que «parmi les gardes, il y en a qui font leur travail convenablement», mais ajoute que «le garde est un humain avant tout, avec ses faiblesses».
Les Échos déclare avoir contacté l’administration pénitentiaire pour avoir sa réaction à propos de ces témoignages. En vain. «Elle a soutenu qu’elle ne pourrait pas se prononcer sur la question sans l’aval de sa hiérarchie. Nos tentatives de leur parler sont jusque-là restées vaines», partage le journal.
Le trafic de drogue est réputé lucratif. Il semble l’être davantage en prison. «Le kilogramme de yamba [chanvre indien] en milieu carcéral se vend à 150 000 francs Cfa, souffle Matar Ndiaye. Le cornet de yamba, qui est vendu à 1000 francs Cfa à l’extérieur est cédé à 10 000 en prison. C’est un business qui rapporte énormément d’argent.»
«Les gens imputent ce fait aux gardes pénitentiaires, qui trainent la réputation de trafiquer cette drogue en prison, alors que c’est faux. Par exemple, sur cent gardes, seuls deux à trois trempent dans ces choses illicites», estime un gardien de prison retraité nommé Coumba Ndoffène Diouf par le journal, qui a attribué des faux noms à ses interlocuteurs dans son article paru samedi.
L’ancien détenu Matar Ndiaye proteste, brandissant ses propres statistiques. «Selon lui, rapporte Les Échos, sur 5 kg de yamba trouvés à l’intérieur [des prisons], les 2 kg sont imputables aux détenus et le reste aux gardes pénitentiaires.»
Signalant que «le détenu est surveillé 24h/24», Ndiaye laisse entendre que s’il réussit à faire entrer un produit prohibé dans la prison, c’est forcément avec la complicité des gardiens. «C’est avec ça qu’ils paient la location, etc.», justifie l’ancien prisonnier. Qui reconnait que «parmi les gardes, il y en a qui font leur travail convenablement», mais ajoute que «le garde est un humain avant tout, avec ses faiblesses».
Les Échos déclare avoir contacté l’administration pénitentiaire pour avoir sa réaction à propos de ces témoignages. En vain. «Elle a soutenu qu’elle ne pourrait pas se prononcer sur la question sans l’aval de sa hiérarchie. Nos tentatives de leur parler sont jusque-là restées vaines», partage le journal.
Le trafic de drogue est réputé lucratif. Il semble l’être davantage en prison. «Le kilogramme de yamba [chanvre indien] en milieu carcéral se vend à 150 000 francs Cfa, souffle Matar Ndiaye. Le cornet de yamba, qui est vendu à 1000 francs Cfa à l’extérieur est cédé à 10 000 en prison. C’est un business qui rapporte énormément d’argent.»
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En Octobre, 2024 (13:20 PM)Yop
En Octobre, 2024 (13:31 PM)Participer à la Discussion