«La coopération sino-sénégalaise se porte très bien et dans tous les domaines prioritaires de la politique de développement de notre pays». C’est du moins, l’avis du Secrétaire général du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Dans cette interview, il a soutenu que le secteur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation «ne peut se construire sans l’apport du secteur privé». Avant de magnifier le partenariat entre Huawei et le Sénégal.
Nous savons que l’État ne peut tout faire, et privilégié des partenariats comme celui-ci avec la firme chinoise Huawei. Qu’attendez-vous de Huawei si on estime que cette collaboration est une suite logique de la coopération Sino-Sénégalaise ?
Effectivement, la coopération sino-sénégalaise se porte très bien et dans tous les domaines prioritaires de la politique de développement de notre pays. Le secteur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ne peut se construire sans l’apport du secteur privé. C’est pourquoi, nous magnifions le partenariat avec Huawei, leader mondial dans le domaine de réseaux et télécommunications. Le développement de ce partenariat permettra de booster notre capacité de recherche dans le domaine des TIC en permettant à nos jeunes de bénéficier des dernières avancées technologiques.
Quelle a été votre appréciation quant à ce concours TIC au Sénégal ?
C’est une excellente chose. Ce concours est un véritable challenge pour nos étudiants. Il permet entre autres de jauger le niveau de formation dans nos établissements d’enseignement supérieur dans le domaine des TIC mais aussi de leur donner l’occasion de découvrir les nouvelles avancées dans ce domaine.
Au total quelques 1273 candidats ont participé au concours sur l’économie numérique. Quel a été votre ressenti à la connaissance du taux de participation élevé des étudiants sénégalais à ce concours ?
Comparé à l’année dernière où on a eu 800 inscrits, les 1273 de cette année démontrent une réelle adhésion de nos jeunes à ce challenge. En 2019, l’autorité ministérielle avait lancé un appel pour une meilleure participation de nos étudiants au concours. Nous pouvons conclure que cet appel a eu un écho favorable et nous souhaitons plus de participations dans les prochaines éditions.
Principalement pour cette édition les examens ont été orientés vers deux filières, à savoir : le Cloud et le Network. Que vous inspire-t-il?
Ce sont deux secteurs porteurs d’innovations. La maitrise du stockage de nos données constitue un gage d’indépendance dans le domaine des TIC. Une bonne formation de nos étudiants dans ce domaine aura un impact certain quant à la capacité de maitrise du processus de stockage de nos données sensibles dans des plateformes qui nous appartiennent et qui sont logées au Sénégal. Ce qui permettra également de renforcer notre sécurité dans les réseaux interconnectés.
Dans la même veine un tri a été fait, résultat une liste des 5 meilleurs sélectionnés envoyés en Chine pour une bourse d’études, comment trouvez-vous l’initiative ? Est-elle peut- être rangée dans la logique de la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse)?
D’abord, nous tenons à féliciter l’ensemble des lauréats du concours et à encourager ceux qui n’ont pas eu la chance de gagner. C’est une excellente opportunité de bénéficier d’une bourse d’étude avec presque une certaine garantie de trouver un boulot à la fin des études. Je profite de cette interview pour lancer un appel aux entreprises basées au Sénégal à accompagner nos étudiants par l’octroi de bourses ou en les recevant en stage au sein de leurs structures.
Nous avons trouvé dommage, que certains étudiants n’aient pas pu participer (par manque d’information), pensez-vous que le nombre de candidats pourrait augmenter à la prochaine édition ?
Je l’ai évoqué plus haut, et je pense qu’une meilleure communication sur le concours augmenterait sensiblement le nombre de candidats.
Quelles sont vos attentes pour la prochaine édition ?
Pour la prochaine édition, nous souhaitons plus de participation des étudiants en nombre et en qualité à ce concours. Mais, pour y arriver, il faudra le démarrage effectif et l’équipement des différentes académies Huawei prévues dans les institutions d’enseignement supérieur. Ce qui augmenterait les chances de nos candidats au concours international.
Un mot de la fin ?
Toutes mes félicitations à Huawei et aux lauréats. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ne ménagera aucun effort pour accompagner Huawei dans l’organisation de ce concours. Nous continuerons à cheminer ensemble avec Huawei dans d’autres projets afin de permettre au Sénégal de bénéficier de l’expérience de la Chine dans des domaines pointus dans l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en rapport avec nos politiques nationales de développement.
Timothée Sondo, un des participants au concours donne ses impressions
Du 24 au 28 mai 2019, Huawei a organisé un concours à Sheng Zen en Chine. Une compétition internationale où le Sénégal était à l’honneur. Des étudiants sélectionnés de trois établissements différents avaient représenté le pays pour se mesurer aux autres venus d’horizons divers à l’occasion d’ICT Huawei compétition. Il s’agit ici, d’un concours où étaient convoqués les meilleurs profils du monde, à travers un tri très sélectif, qui s’est fait en ligne et dont le but est de «mettre en valeurs le savoir-faire et le savoir-être de futurs génies et ingénieurs» du monde entier.
Pour cette première participation du Sénégal, l’équipe nationale était composée essentiellement de trois étudiants, dont une fille. Parmi ces étudiants, qui ont fait preuve, à travers ces examens et concours, d’assiduité et d’abnégation, figure Timothée Sondo.
Interrogé, le pensionnaire de l’École Supérieure Multinationale de Télécommunications du Sénégal a soutenu que sa participation à ce concours lui a permis d’avoir un «honneur et beaucoup d’expériences».
D’après cet élève ingénieur en option architecture des réseaux informatiques, cette compétition de Huawei est bénéfique pour tous ceux qui étaient inscris sur la plateforme.
«En effet, il y a plusieurs opportunités liées à la participation au concours comme l’examen de certification et les sessions de formations organisées par l’entreprise chinoise au Sénégal, ainsi que les moyens qui ont été dégagés par la Chine pour les différentes équipes», a-t-il dit.
A Sheng Zen, Timothée Sondo signale qu’il a été question de travailler sur le réseau informatique, notamment sur les configurations avancées, insiste l’élève ingénieur. L’équipe nationale du Sénégal n’a pas occupé une marche sur le podium, mais elle a tout de même reçu un prix d’encouragement. Il faut reconnaitre que c’est une toute première que, notre pays participe à un événement d’une telle envergure.
Les participants ont capitalisé beaucoup d’expériences, remarque l’étudiant sénégalais. Et pour l’édition 2020, la nouvelle équipe aura un bon classement car, il promet que la délégation sénégalaise de l’année dernière va encadrer la nouvelle du début à la fin.
Mariama Diallo, l’unique fille vainqueur de l’édition 2019
Mariama Diallo est une étudiante sénégalaise âgée de 22 ans. Elle a été l’unique jeune fille vainqueur de l’édition 2019 de ICT Huawei compétition.
Pour l’année académique 2019-2020, elle s’est inscrite à Dalian University Of Technology, située dans la partie Nord de la Chine, en Dut Computer Science and Technology, avec une bourse d’étude entière.
Dans cet entretien qu’elle nous a accordé, la jeune fille estime que la réussite est au bout de l’effort. Avant d’expliquer que c’est par l’intermédiaire d’un de ses responsables pédagogiques qu’elle a su le concours de la première édition d’ICT Huawei. Cette championne s’est retrouvée parmi les 50 candidats pré-sélectionnés sur les 800 inscrits sur la plateforme de Huawei. Les cessions de formation lui ont permis de décrocher le sésame.
Mariama Diallo signale que cette compétition internationale lui a inspiré une «grande ambition» de développer une plateforme orientée sur la technologie, l’intelligence artificielle et le Cloud.
Pour rappel, le bureau des affaires étrangères de l’Ambassade de Chine à Dakar avait sélectionné finalement six étudiants dont cinq garçons et une fille Sénégalaise. Cette dernière salue l’incitative d’ICT Huawei devant permettre aux jeunes ambitieux de «valoriser et capitaliser de nouvelles connaissances» dans un pays d’accueil. Ce qui est une aubaine.
Télécommunication : Le Secrétaire Général du Ministère de l'Enseignement supérieur et des étudiants sénégalais apprécient le concours ICT Huawei
Tags:
Telecommunication Secretaire General Ministere Enseignement Superieur Etudiants Senegalais Concours ICT Huawei
Auteur: Cheikhou AÏDARA - Seneweb.com
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