"Les statistiques concernant les enfants en conflit avec la loi sont en régression. Au niveau national, les statistiques présentées par l'AEMO de Ziguinchor montrent qu'il y a une baisse de cette catégorie d'enfants". C'est une révélation de la coordinatrice régionale de l'Action éducative en milieu ouvert (AEMO) de Ziguinchor, Véronique Sambou Dabo.
Cependant, elle ne donne pas un taux précis par rapport à cette baisse : "On n'ose pas communiquer sur les statistiques tant que nous n'avons pas l'aval de notre direction centrale." La coordonnatrice régionale précise néanmoins que cette régression notée ne veut pas dire que "les enfants ne commettent pas de délits". Le règlement communautaire des questions des enfants en conflit avec la loi prend le dessus sur la dénonciation des cas. Véronique Sambou explique qu'avec la mission de prévention de l'AEMO, tous les ingrédients sont utilisés afin d'aider les parents et les communautés à aller vers la structure et ainsi réussir le pari de zéro enfant en conflit avec la loi au niveau de la région méridionale.
Ces explications de la coordination régionale de l'AEMO/Ziguinchor ont été fournies lors de la 3e édition de fournitures de kits scolaires aux enfants pris en charge par ladite structure étatique. Ceci pour faciliter aux couches vulnérables d'aller convenablement à l'école, d'y rester et de réussir.
Justement, concernant cet aspect de la réussite, Mme Sambou affirme que depuis trois ans, le taux de réussite de ces enfants à différents niveaux a été considérablement amélioré. "Si l’on évolue en termes de passage de ces enfants au niveau des classes intermédiaires, nous avons 90 % d'enfants passés en classe supérieure. Au niveau du CFEE et de l'entrée en 6e, nous avons un taux de réussite de 90 %. Concernant le BFEM, on a eu cette année 100 % et pour le Bac 75 %".
1 Commentaires
Ces enfants, avant d’être en conflit avec la loi, le sont avec autre chose : l’éducation-formation.
Vous avez bien fait de donner les statistiques sur les taux de de réussite à l’école. Là est le véritable levier pour avoir une jeunesse saine et des futurs citoyens droits et respectueux des règles communes du vivre ensemble.
Le jour où le Sénégal pariera sur l’École et sur ses enfants, il se passera quelque chose et tout le monde criera au miracle deux fois. On dira «Mon Dieu, c’était donc possible » et «Quand on a vu le résultat que cela produit, on peut mourir tranquille ».
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