Les images des talibés enchaînés par un maître coranique ont suscité beaucoup d’indignation. Face au tôlée, l’Etat va sans doute promettre des sanctions exemplaires. Comme ce fut le cas en 2013, suite à l’incendie à la Médina ayant tué neuf talibés.
S’étant déplacer sur les lieux du drame, Macky Sall, en plus de dénoncer des ‘’conditions inhumaines’’, avait annoncé une batterie de mesures et surtout des sanctions sévères contre les fauteurs.
«Les daaras qui ne répondent pas aux normes seront fermées. Nous allons intervenir et identifier les sites comme celui-ci, les fermer. Les enfants seront récupérés et remis, soit à leurs parents quand ils ont la possibilité de les garder, soit à l’Etat qui les gardera. Pour les enfants venus de la sous-région, nous prendrons des mesures, au besoin de concert avec les autorités de leurs pays, afin de les ramener chez eux», avait-il ajouté.
Le Président Macky Sall s’empressait tout de même de se défendre de toute idée de combattre un des 5 piliers de l’Islam. Sa démarche, arguait-il, visait plutôt à encadrer. «Nous ne sommes pas contre la charité, mais nous sommes contre la mendicité des enfants. Des mesures très sévères seront prises à l’endroit de tous ceux qui utilisent l’Islam pour se servir des enfants où qui les mettent dans des conditions comme celles qui ont conduit à ce drame», clamait le président de la République.
Et pour montrer qu’il ne s’agissait pas de parole de circonstance, Macky Sall annonçait des actes forts dans les meilleurs délais. «Le gouvernement et son Premier ministre vont dans les prochains jours communiquer mais surtout mettre en œuvre les mesures que je vienne de citer. Il faudra organiser la charité, appuyer les établissements qui sont à mesure de recevoir des enfants et les soutenir et fermer tout établissement qui ne répond pas aux normes. Mais surtout sévir contre tous ceux qui continueront à se servir des enfants en les envoyant dans la rue pour mendier», a indiqué Macky Sall.
5 ans plus tard, les images continuent de crever les yeux du chef de l’Etat et de toute la société. Non seulement les talibés et autres enfants sont toujours dans la rue, mais surtout ils sont toujours soumis à un certains traitement jugé dégradant.
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